Pourquoi j’aime coworker ?

Depuis le début septembre, chaque jeudi, je coworke avec Shalima. Une fois chez elle, une fois chez moi. Cette idée de génie a germé cet été. Ses anciens coworkers quittaient le bureau, j’avais envie de secouer ma routine et surtout, nos pauses déjeuner communes étaient toujours trop courtes et pas assez fréquentes. Mais pourquoi ne pas travailler ensemble une journée par semaine ? Genre le jeudi parce que je jeudi c’est le moment où le week-end est en vue mais encore un peu trop loin ? Parce que je jeudi, c’est un peu le jour de déprime quand même…

ça n’a l’air de rien une journée par semaine, pourtant, ça change beaucoup de choses. Depuis, c’est acté et ça roule comme ça. Le jeudi, Shalima et moi travaillons ensemble. Et j’aime vraiment notre mode de fonctionnement, c’est une vraie richesse.

Être freelance c’est, dans notre cas, travailler seule depuis chez soi. Si cela me convient très bien, au bout de 3 ans, les délires entre collègues et l’ambiance d’équipe me manquent forcément un peu. Même si pour rien au monde je ne retournerais en arrière, je ne serais pas contre une pause clope de temps en temps avec mes ex-collègues.

Avec Shalima, j’ai trouvé la collègue idéale. Déjà parce que nous nous entendons très bien. Nous avons le même genre d’humour un peu moisi (oui, il faut l’avouer), nous sommes mères de trois enfants avec tout ce que cela apporte comme bonheur et comme tracas. bref, on se comprends. Nous avons aussi la même tendance à l’achat compulsif des trucs mignons chez Monop mais bon, nos maris ne pensent pas qu’il s’agisse d’une activité à temps plein (dommage). Nous travaillons dans le même domaine (nous sommes souvent contactées par les mêmes clients d’ailleurs) ce qui fait que nous pouvons facilement discuter des opportunités qui se présentent, les accepter, les refuser, en provoquer d’autres… Je le faisais déjà avant avec Shalima et d’autres amies blogueuses mais là, c’est encore plus simple.

Mais ce que je préfère, c’est qu’entre deux gloussements de dindes trop cuites, nous nous enrichissons et nous apprenons des choses l’une de l’autre. Je la regarde travailler, je m’inspire de ses façons de faire, j’ouvre grand les oreilles quand elle me parle chinois technique (avant elle, je ne savais pas faire un PowerPoint, oui, la honte, je sais) , je lui demande son avis… Et vice-versa il me semble. Quand l’une trouve une bonne idée ou un super truc pour mieux s’organiser, elle le partage avec l’autre. Bon, moi je me la joue parfois méchant flic en faisant les gros yeux à Shalima à base de « il te reste 15 minutes pour finir ce boulot » mais c’est pour son bien (et je ne la frappe pas trop fort si elle finit en retard) et la stimuler, ça me booste aussi. On se challenge gentiment, c’est motivant.

Et puis on se marre et rire au travail, c’est sûrement ce qui me manque pour être plus efficace parfois. Une bonne rigolade et tu te remets à l’ouvrage avec encore plus coeur. Les gens nous charrie souvent sur les réseaux sociaux à base de « mais vous travaillez ou vous papotez ? ». Les deux mon capitaine, parce que nous sommes multifonctions.

Elle est dans les détails, je fais dans le gros oeuvre. Elle pèse le pour et le contre, je fonce.  On se complète. On se tempère. On s’enrichit. Elle est bleue et je suis rouge mais on devient violettes au fil de nos rencontres.

Et puis on boit des litres de thé (aujourd’hui nous avons testé l’Euphoria de Kusmi Tea, #mioum comme dirait Shalima), on croque des carrés de chocolat, on va manger japonais quand on a le temps. On profite de notre statut et on essaye de cocooner tout en travaillant.

On fait le plein de good vibes et quand on se sépare, c’est bien souvent avec l’impression d’avoir bien travaillé et bien rigolé. Et on se dit « vivement jeudi prochain ».

PS : Isa, on parle beaucoup de toi, on attend que tu déménages west woast pour faire un co-working à trois.

PS 2 : à lire aussi le billet de Shalima sur le sujet. En le relisant, je me rends compte que je redis presque mot pour mot ce qu’elle disait déjà il y a quelques semaines. On m’appelle « Merci pour le copycat » (blague copyright 7novembre2013 by Shalima) !