Elle n’a pas été de tout repos pour toi, cette année, mon fils aîné et c’est avec soulagement qu’on l’a vue s’achever mardi dernier… On en parlera encore longtemps, de cette année compliquée où les événements se sont enchaînés trop vite pour que tu aies le temps de te reposer.
Il y a eu ta rentrée dans un collège où tu ne t’es jamais senti bien. Toi le chef de bande, ce débarquement dans un collège inconnu où le calme n’était pas roi, ça t’a bousculé. Tu avais besoin qu’on nourrisse ta soif de connaissance et tu t’es mis à détesté l’école, faute de pouvoir avancer. Pourtant, tu t’épanouissais plus que jamais en gym et tu adorais aller au gymnase chaque jour de la semaine.
Quand ça a tourné au vinaigre, trop pour toi, tu nous as demandé à changer de collège. C’était avant les vacances de février et tu as été malade comme un chien. Ton corps parlait pour toi. Tu as pu changer de collège et ça a été la libération, le grand ouf de soulagement. Après les vacances de février, tu as retrouvé tes potes et surtout ta Jaja : le bonheur.
Pourtant, tu as payé cher ces cinq premiers mois de l’année : tu as été malade à répétition, tu as huté lourdement aux parallèles avec un bel hématome à la clef, tu as perdu l’envie du travail scolaire et puis comme tu étais affaiblis, tu n’as pas progressé en gym.
Le moral était de retour mais avec des hauts et des bas compréhensibles après cette moitié d’année qui t’avait épuisé.
Il a fallu gérer les résultats moyens en gym et moyens à l’école, il a fallu digérer le départ annoncé de ton entraîneur de gym. ça fait beaucoup pour un gars de 11 ans.
Et puis toi et moi, ça a été rock’n roll, comme souvent. On s’aime en grand, on se dispute en grand. Tu m’as blessée, on s’est secoué, ça n’a pas été de tout repos. Je crois que pour moi aussi ça a été une année compliquée tu sais.
Tu m’as quand même fait l’inventaire des bonnes choses qui t’étaient arrivés cette année et il y avait le fait d’avoir pu faire sports-études, même seulement 5 mois et puis notre séjour aux Bahamas. Je le savais que ce souvenir nous apporterait du bon dans les moments moins cool.
Mardi, tu es rentrée après ta dernière journée au collège. Tu avais un énorme pansement au genou. Dessous, une plaie bien moche qui aurait mérité quelques point de sutures mais c’était trop tard. Alors la généraliste a fait de son mieux pour te stripper tout ça (aïe) pour que la cicatrice soit la moins moche possible. Mais cette blessure t’a privé du gala de gym. Enfin, tu étais sur le praticable pour un dernier mouvement avec tes copains mais tu n’as pas pu faire de gym. Encore une petite éraflure qui s’ajoute à cette année compliquée.
J’espère que tu la porteras longtemps cette cicatrice, comme un souvenir, comme une médaille. J’espère que tu la regarderas dans quelques années en te disant : c’était une année bien pourrie mais il y a quand même des bonnes choses à en garder…
En attendant, je crois les doigts pour toi mon grand. Tu as tellement envie d’entrer dans la 5ème option sports de ton collège que je te souhaite de tout coeur d’y arriver. Parce que la chance tourne toujours et que tu l’aurais bien mérité. En attendant, bonnes vacances !
23 commentaires
Bel article plein d’émotions, courage champion, Tu vas vite remonter en selle. Ce n’était qu’une année d’obstacles, difficile mais finalement une année c’est peu dans une vie ♥ plein de forces et de courage en attendant bonnes vacances !!!
Chaque fois que je lis un de tes articles concernant ton fils, je pense au mien, à notre relation qui ressemble à celle que tu as avec le tien. Je suis très émue Marjolaine, le mien a eu 15 ans et bien des choses se sont passées depuis son entrée en 6ème. On aurait des choses à partager toutes les deux. N’oublie pas que, quoiqu’il se passe, entre toi et lui, c’est béton, l’édifice peut balloter mais jamais disparaître. Pleins d’amour et de pensées pour vous.
Nathalie
2014, l’année la plus pourrie de ma vie, mais aussi la plus belle. Moi aussi j’ai été souvent malade, car mon corps m’en pouvais plus, il avait supporté beaucoup de choses !!! ….et puis j’ai vu le beau rayon de soleil dans ce grand smog.
Je n’ai jamais baissé le bras, j’y ai eu cru, je me suis battu, et aujourd’hui ça va beaucoup mieux !!! Alors Kouign Amann, profite de ce bel été, profite de tous ces petits détails. Je pense fort, très fort à vous
Valérie :o)
je suis émue de te lire… j’espère qu’il lira ceci aussi (peut-être l’a t-il déjà lu? ) et qu’il verra les mots d’amour si justes et touchants de sa maman.
Je me retrouve dans ton message. Année en demi-teinte ici aussi, tant au collège qu’au sport, sans parler de nos relations, avec une bonne (grincement de dents) surprise de fin d’année dont on se serait bien passé… Je crois que l’entrée au collège est vraiment une étape, ce n’est pas facile pour eux et j’essaie de m’en rappeler les jours de moins bien. Bon courage à vous et bonnes vacances aux petits français, ici il faut attendre le 19 juillet et ça devient vraiment long.
Une année compliquée pour ton grand à qui je souhaite maintenant un bon rétablissement, beaucoup de repos, de belles vacances et plein de bonheur par la suite !
J’ignorais que cette année fut si difficile ! Ça fait de la peine de lire ça, car à son âge la logique voudrait qu’il soit encore en primaire. Il a sûrement dû grandir plus vite et ça n’a pas été évident. Les enfants ne sont pas toujours très gentils les uns envers les autres, c’est tellement dommage . Et en tant que parent on essaye de se dire que « ça leur apprend à grandir », mais on souffre quand même pour eux. Je lui souhaite de trouver tout l’épanouissement qu’il mérite très très vite !! Des bisous à vous !
Bonne vacances à votre grand, j’espère que son souhait sera exaucé et que cette année difficile vite oubliée.
Ohhh pauvre KA…. que c est dur de savoir nos enfants en difficulté et de devoir « simplement » les accompagner (plutôt que les prendre et les mettre dans une bulle jusqu’à la fin des temps ).
Tes mots sont tellement touchants, ils accompagneront la cicatrice/médaille pour les futurs jours de moins bien.
Bel été à toi KA et à toute la Marjoliefamily!
Plein de bonnes ondes pour ton gars ! Et des bises à partager.
Bonnes vacances !
Que ton texte est touchant. Je souhaite à ton fils d’avoir de jolies vacances reposantes et apaisantes qui lui permettront de s’épanouir pleinement à la rentrée.
Il a trouvé du positif de cette année difficile, il a déjà une belle maturité à 11 ans !
Bonnes vacances et que l’année de 5 ème soit douce à ton KA
Stephanie
Ce post tellement émouvant. Niveau émotions on peut dire que vous vivez l’un comme l’autre de belle montagnes russes. La pause scolaire permettra à ce p’tit bonhomme déjà grand de faire une trêve ! Que vos vacances vous soient belles et sereines.
Cette photo est juste waouh….
C’est compliqué l’entrée au collège, j’avoue aussi que l’année dernière à cette époque on la redoutait pour notre ainée. Et finalement ça s’est plutôt pas mal passé, les profs sont contents d’elle, même si les maths c’est pas du tout son truc (la prof reconnait qu’elle bosse, mais elle a l’impression de « lui parler dans une langue étrangère »:-). Et pourtant elle est dans une classe difficile, peu propice au travail, j’espère vraiment que l’année prochaine ça ira mieux et qu’elle s’ épanouira davantage.
Courage à ton KA pour l’année prochaine, j’espère que sa 5ème sera plus apaisée, comme pour ma grande, et en attendant les vacances vont leur permettre de souffler
Pleins de chaudoudoux pour vous :-*
Le collège est un passage spécial. T-Biscuit aussi s’était mis à détester l’école en 6ème puis a perdu le goût du travail. Nous n’avons certainement pas su réagir car on a pensé que c’était normal avec l’adolescence. Malgré tout il a toujours maintenu une bonne moyenne en ne faisant rien, mais il aurait pu faire tellement mieux. Maintenant il a hâte d’aller au lycée.
C’est pour Chichi que l’année n’a pas toujours été simple. Il est beaucoup trop sensible cet enfant.
L’année qui avait été très dure psychologiquement pour Chupa, elle avait fait angine blanche sur angine blanche … l’horreur ! Quand tout s’est arrangé, elle n’a plus jamais eu d’angines. Les pouvoirs du cerveau sont dingues.
Bonnes vacances !
C’est dur de grandir… De gros bisous à lui !
<3
comme d'autres, ça me touche parce que j'y retrouve mes enfants, entre ma grande sensible qui rentre en 6ème l'année prochaine, et mon 2ème dans 2 ans, avec son année d'avance, j'ose même pas imaginer.
je croise aussi les doigts pour la section sports!
Vous avez pu réagir et rebondir vite, c’est le principal!
Ma fille aînée entre en classe 6ème sport (escalade) et j’appréhende un peu. Cependant elle va à notre collège de quartier où elle retrouvera la majorité de ses amis donc je me dis qu’elle sera moins perdue.
des hauts et des bas ca n’est pas toujours facile à 11ans et il faut être vigilant dans les mauvais passages et les déceptions mais il a du ressort il va y arriver et cette année sera bien vite oubliée je lui souhaite de bonnes vacances
Je suis toujours très émue quand tu évoques tes relations avec ton fils, ce mélange d’amour et de chamailleries (ou parfois un peu plus). Je m’y retrouve beaucoup. J’espère que cet été vous apportera un peu de repos et de sérénité !
Bon courage KA et vivement l’année prochaine
Aaaaaaahhhhh la 6e.
Contente que ce soit déjà il y a 2 ans. Un enfer chez nous aussi. Des mois sans dormir pour mon Jojo et l’aide d’un psy parce qu’on ne savait plus quoi faire.
En 5e rien à voir, tout était réglé, comme si rien n’était arrivé ! Ce sera pareil pour KA hopefully 😉
Je viens à peine de lire ce billet (la faute à Instagram) j’en ai les larmes aux yeux…. On avait lu à travers tes lignes qu’il avait eu une année difficile. Nul doute qu’il est à l’image de ses parents, courageux et plein de résilience! Que cette future rentrée soit riche et pleine de bonnes surprises pour lui! Ca sera un grand petit bonhomme, à n’en pas douter!
Et lire ce post (oui 5 mois et demi après mais c’est à cause des suggestions du blog) et avoir les larmes aux yeux. J’y vois le courage, la résilience , les difficultés d’un jeune garçon qui se confronte à l’adolescence. Ça aussi ça laisse des écorchures. Et puis j’y vois ce paradoxe d’être parent: ces prises de becs, ces mots qu’on reçoit et qui nous blessent et pourtant notre regard inquiet du coin de l’œil pour voir s’ils vont bien. Ce chemin qu’ils devront parcourir où on se tient derrière mais plus à leur tenir la main.