C’est maintenant

Bon, c’est maintenant Marjo.

Inspire.

Expire.

Comme tu sais le faire sur le tapis de yoga.

Et puis profite. De chaque mot que tu vas poser ici.

C’est maintenant.

 

Ce billet, j’ai rêvé de pouvoir l’écrire, sûrement depuis l’ouverture du blog. Et voilà, c’est maintenant. Depuis presque un an, je patiente avec ce secret si beau au creux de mon coeur. Ces quelques mots que je glisse avec un large sourire derrière le masque à ceux que j’ai la chance de croiser en vrai, je peux enfin les partager ici, avec vous. Maintenant.

Mon

premier

roman

est

édité.

Mon premier roman est édité et il va sortir avant l’été.

Ceux qui me connaissent le savent, j’ai toujours dit que j’écrirai un jour des romans mais il faut croire que j’ai eu besoin de pas mal de temps pour faire taire la peur en moi. Pour tout vous dire, la peur ne m’a pas quittée (et je crève encore de trouille) mais j’ai compris que si je ne le faisais pas, j’allais passer à côté de quelque chose de merveilleux dans ma vie : faire exactement ce qui me fait me sentir à ma place. Quand j’écris un roman, je ne sais comment l’expliquer, toutes les parties de moi sont réunies au service de cette histoire qui prend vie. Je suis là où je dois être, exactement. C’est une sensation tellement belle qu’elle suffit à me rassurer, même quand je doute et que tout me semble impossible (spoiler alert : souvent).

Alors évidemment, je suis morte de trouille d’imaginer la vie de mon premier roman mais je suis folle de joie aussi de voir la date qui se rapproche à grands pas.

De ce roman, je ne peux vous dire grand chose pour le moment mais voilà déjà quelques détails que je brûlais de vous révéler :

– Il va sortir dans une superbe maison d’édition où je me sens accueillie à bras ouverts.

– Son parcours auprès des éditeurs mériterait à lui seul un livre… Une pensée tendre pour mon fils qui m’a dit un soir : « T’inquiète maman, continue à y croire, JK Rowling a bien essuyé douze refus avant d’éditer Harry Potter ».

– J’ai cru que le confinement lui serait fatal et pourtant, c’est lors de la deuxième semaine que tout s’est mis en place et que nous nous sommes choisies mutuellement avec ma maison d’édition. Je me souviendrai toute ma vie de mes aller-retours pieds nus dans mon jardin, au téléphone avec celle qui devenait à cet instant « mon éditrice »… La lumière était tellement belle à cet instant.

– Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à le corriger. Moi qui aime écrire d’une traite, j’ai trouvé intéressant cette partie qui exige de hausser le niveau. C’est à ce moment que j’ai compris que le livre allait être lu et que j’ai eu envie de l’améliorer pour les futurs lecteurs.

C’est à peu près tout pour le moment mais je vais très rapidement pouvoir vous en dire plus. Et j’ai tellement hâte de vous raconter les rebondissements de sa création ! C’est l’avantage d’avoir gardé tout ça si longtemps pour moi, sa sortie est proche maintenant, je vous évite un suspense insoutenable (dont pourtant je suis coutumière, remember les quatre billets sur l’appendicite répartis sur un an et demi !).

J’ai eu envie de le partager mille fois ici mais je trouvais toujours que c’était trop tôt. Cela explique aussi pourquoi j’avais du mal à venir écrire. J’avais l’impression de vous cacher trop de choses. Comment parler de moi sans partager ce qui occupait si fort mes pensées et qui me donnait tant de joie ? Voilà c’est maintenant, je peux réunir toutes ces parties de moi sur le blog et je goûte ce bonheur à sa juste valeur.

À vous toutes et à vous tous qui passez ici, depuis bientôt 13 ans, je voulais dire ma sincère gratitude. Votre présence m’a donnée beaucoup de force. Vous avez souvent vu en moi ce que je ne voyais pas mais que je commence à apercevoir.

Alors on se retrouve très vite ici et bientôt… en librairie !

PS : je voulais partager hier un billet sur le thème de mon cours de yoga kundalini : trouver sa juste place. Ce billet d’aujourd’hui, c’est aussi cela qu’il raconte.

PS 2 : il y a évidemment des mercis par centaine qui vont arriver, ce livre a déjà pas mal de fées qui se sont penchées sur son berceau.

PS 3 : MON PREMIER ROMAN EST EDITE !

PS 4 : si je pleure ? Vous n’en avez pas la preuve… mais je crois que le couvreur qui installe un Velux la maison hésite à me filer sa laine de verre pour me moucher.