Monsieur Mon Mari et moi aimons être ensemble. Jusque là, rien d’exceptionnel. Dès que nous pouvons, pour le moindre petit truc (une course en ville, un rendez-vous pour Kouign Amann) nous le faisons tous les deux. Nous aimons mener à bien nos projets, qu’ils soient personnels ou professionnels, ensemble. Ensemble, c’est tout comme dirait Anna Gavalda.
Aussi, il en a été de même pendant la grossesse. Notre grossesse puisque MMM, encore une fois, a voulu tout faire avec moi. Il s’est donc tapé une bonne grosse couvade !
Et oui cher toi qui me lis, la couvade tu dois te dire que c’est juste un truc drôle pour faire rire dans les films (remember le navet 9 mois) Et bien non et MMM est là pour témoigner (à visage couvert) que ça existe vraiment.
Tout a commencé lors du premier trimestre. Il avait souvent mal au coeur, aussi souvent que moi, ou presque. Etrange, ça a fait tilt quand il m’a parlé de nausées… Franchement, qui a des nausées à part les femmes enceintes ? Un homme qui fait une couvade.
ça a continué avec le dos. Etant très cambrée de nature (je vous rappelle que je suis une ancienne gymnaste – qui se la pète, oui, parfaitement madame !), j’ai eu vite mal au dos. Un matin, je vois mon MMM qui se lève. Il me présente son profil gauche en se penchant en arrière, tout en se tenant le bas du dos : « oh, qu’est-ce que j’ai mal au dos ». Vu de profil, mon cher homme avait tout de la posture d’une femme enceinte. J’ai cru mourir de rire.
Mais ça ne s’est pas arrêté là. MMM a pris du poids. Par respect pour ce qui lui reste d’intimité avec tout ce que je raconte sur ce blog, je ne dirai pas combien. Moins que moi en tout cas. Et tout dans le ventre (comme par hasard). Mais à sa décharge, il faut dire qu’en plus de la paternité, MMM a vécu un mariage et l’arrêt de la cigarette. Le trio infernal des kilos qui viennent squatter chez les trentenaires.
Et pour finir, le jour de l’accouchement, nous pesions le même poids (on le sait car il y avait une balance dans la salle de pré-travail et pour me changer les idées entre deux « souffffffffffffffle », on s’est pesé). Mais il y a mieux encore… Au moment où les contractions ont commencé à devenir très très inconfortables et à m’attaquer sauvagement le dos, comme si Mike Tyson avait pris mes lombaires pour son sac de frappe, MMM me glisse : « je sais pas ce que j’ai mais j’ai super mal au dos ». Et là, je dois avouer que j’ai légèrement manqué de tact et de patience et que j’ai presque péter un léger câble (léger, hein) :
« NON, C’EST MOI QUI ACCOUCHE. TES DOULEURS SONT SECONDAIRES, AUJOURD’HUI ON NE PARLE QUE DE MOI ET DES MES DOULEURS ».
Et ben après ça, il n’a plus eu mal… Ou il n’a pas osé me le dire…
MMM si tu lis ces lignes, sache que tu es MON héros et qu’au prochain accouchement, je réclamerai une péridurale avec deux pailles…