Mardi, premier conseil de classe à la crèche. Enfin, ça s’appelle une réunion de fin d’année pour le passage des bébés chez les moyens. Pas impressionnée, je m’y rends les mains dans les poches, juste un peu inquiète par une histoire de tarif unique à partir de l’an prochain. Combien en plus ? Parce qu’en général, c’est en plus, pas en moins ces tarifs uniques…
18h tapantes, tout le monde est là. Que des mamans et un papa. Limite j’ai envie de lui faire bravo des deux mains à ce papa perdu au milieu des 7 mamans, des 4 auxiliaires, de la directrice, de la sous-directrice et de la pédiatre. Le pauvre, toutes ces hormone femelles, ça a du stopper la croissance de sa barbe poour 24 heures. Ou alors grave exciter sa libido et sa femme va l’envoyer à toutes les prochaines réunions.
On commence donc et là, s’ensuite l’une des réunions les plus soporifiques de l’histoire internationale de ma vie. Pourtant, le sujet, mon fils, est quand même un des trucs dont je peux parler ou entendre parler pendant des heures. Là, au bout de 10 minutes, j’ouvrais grands les yeux et serrait la mâchoire pour ne pas bailler.
La directrice, une femme très douce mais dont le dynamisme et la vitalité sont équivalents à ceux d’un loukoum nous a littéralement bercé de détails.
Nous avons donc appris par le menu ce qui allait se passer l’année prochaine, qui allait faire quoi, comment, pourquoi, comment les enfants allaient manger, dormir, gérer leur tétine et doudou… Ok, sur le fond, c’est important de savoir ça mais 10 minutes auraient suffit.
Et puis est venu le temps long, très long des recomandations… Au secours.
OK, je fais peut-être figure de mère parfaite ((hum, hum) mais les recommandations qu’elle nous a donné, c’est quand même l’évidence : ne pas venir avec un bébé dont la couche est sale, respecter les horaires, dire si son enfant a pris un médicament le matin, lui apporter des vêtements de rechange à sa taille, en apporter à nouveau quand ils sont salis, dire à l’enfant qui vient le chercher, ne pas le laisser 10 heures de suite à la crèche… Et comme je suis charitable, je vous en passe et des meilleures. Je me suis dit que j’avais du faire un truc de mal car la directrice me regardait tout le temps. Non, j’vous jure madame, il vient à la crèche avec une couche propre mon fils et je suis ponctuelle.
Au bout de 50 minutes, enfin de l’action : nous allions pouvoir visiter les nouvelles salles dans lesquelles nos enfants évolueront l’année prochaine. Ah bah, non ! Les salles sont en désinfection pour éviter une épidémie… Mince, on a faillit faire un truc excitant. Sur ce, tout le monde est parti de son côté, sans échanger un petit mot « ah, vous êtes la maman de Kouign Amann, je suis la maman de la petite A. qui l’a déjà mordu ! ». ça aurait été rigolo pourtant.
Alors voilà, comme je n’ai pas grand chose de mal à dire contre la crèche, faut bien que je trouve quelques défauts au système. J’imagine bien qu’il y a des parents moins scrupuleux que nous qui collent leur môme malade sous doliprane avec une couche moyennement clean certains matins mais bon, un petit mot en privé serait peut-être plus efficace qu’une réunion où l’on se sent pas visés et où l’on perd le fil à force de mini-détails.
Allez, jetez-moi des tomates pourries parce que nous sommes gâtés d’avoir cette place en crèche et que je rechigne d’avoir perdu une heure de mon temps, je vous l’accorde, je suis de super mauvaise foi…
En partant, j’ai quand même bien rigolé en imaginant la tête de madame Perle si elle avait assisté à tout ça… Je suis sûre qu’elle m’aurait dit : « la directrice, elle croit que c’est vous les enfants ou quoi ? »
Photo : je vous offre une joue de Kouign Amann car mon appareil est toujours en panne…