Hier soir, sortie avec MMM pour l’anniversaire de deux de nos amis (qui ont eu la bonne idée de naître le même jour et de fêter ça ensemble chaque année !).
Grand-Beau-Frère arrive à 19H pétantes pour assister au bain, au repas et au coucher du roi, heu, du Kouign Amann. Je pars laissant un enfant qui dort profondément à un adulte qui ne va pas tarder à faire pareil sur notre canapé suédois. L’esprit serein, l’esprit déconnecté.
Un goût d’avant, un goût de facilité, un goût de liberté.
La soirée se déroule, agréable, douce. Il y a de quoi boire, manger, de la musique sympa, des gens qui rient, une belle soirée quoi. Bien sûr avec les copines, on parle de tout, de rien et de nos enfants que pourtant nous avons réussi à refourguer… Au milieu de nos babillages où nous compatissons sur notre dur rôle de mère dévouée, aimante et active, une phrase m’accroche l’esprit : « mes filles ont maintenant 6 et 4 ans, plus de couches et de biberons, ouf ! ».
00h26, MMM donne le signal de départ. Ben ouais, même si notre baby-sitter 4 étoiles nous a bien spécifié « rentrez à l’heure que vous voulez mais ne m’appelez pas, vous allez me réveiller » et ben nous, on rentre tôt parce qu’on est claqués et que la journée du lendemain nous fatigue d’avance. Sur le chemin du retour (un peu plus long que d’habitude, merci la fermeture nocturne de l’autoroute, grrrrrrr), bien installée sur scooty le scooter, fidèle destrier bientôt HS de MMM, je me suis fait une petite synthèse de ce qui me trottait en tête…
Les couches, les biberons, les bains, les repas, les sacs à préparer avant chaque micro déplacement, les trajets en voiture pour aller à la crèche, tout ça, c’est du pipi de chat. Tout ça, je peux le faire pendant 10, 15 ans, ça ne me fait pas peur (en même temps, j’en ai qu’un qui a 16 mois, je m’avance peut-être un peu…). Tout ça, c’est de la pratique, de l’organisation, de la vie quotidienne qui est toujours belle si l’on met un grain d’humour et de folie dedans.
Non, ce qui est difficile pour moi (et pour MMM puisque je lui ai fait part de mes intenses cogitations et qu’il est tout à fait d’accord avec moi), c’est la fatigue. Pas la fatigue engendrée par les activités énumérées précédemment, non la fatigue causée par le manque de sommeil la NUIT. Vous savez, la nuit, le moment où les gens dorment. Chez nous, la nuit, c’est l’heure du crime, l’heure où le Gremlins sort de sa tanière pour nous faire vivre l’enfer. Oui, des problèmes de sommeil, Kouign Amann en a depuis ses 3 mois. Parfois cela se calme et nous avons deux semaines de sommeil presque nickel. Mais fatalement, les nuits redeviennent hâchées. En général entre minuit et 3 heures du mat’, ce sont ses heures préfèrées pour hurler à la mort. Mardi soir, après deux heures de pleurs, je me suis endormie par terre à côté de son lit dans sa chambre, le tapis inscrusté dans ma peau mais au moins, nous avons dormi tous les trois. ça explique pourquoi hier, à 00h26, MMM a proposé que nous rentrions nous coucher alors que la nuit nous appartenait ! Notre nuit idéale maintenant s’envisage comme un long moment de repos sans interruption, qu’est-ce qu’on est fun…
Kouign Amann, si tu lis ces lignes, sâche que tu es un petit garçon merveilleux, adorable et que l’on t’aime fort mais que franchement, vu la profondeur des cernes de ta mère, tu pourrais avoir un tout petit peu pitié et dormir d’une traite la nuit. Pour els siestes, on a bien compris que 1 heure, c’était ton maximum.
PS : vous pensez que la jolie dame de Maillol (photo) pique un roupillon parce qu’elle aussi a un môme qui dort de manière « spéciale » la nuit ?