Mon Kouign Amann, ma tendre pâtisserie,
Tu as maintenant 18 mois. Enfin, 18 mois et une semaine car le jour de tes 18 mois, on peut dire que ça n’allait pas fort et que j’étais trop occupée à te câliner pour penser à te souhaiter cette année et demi.
Je ne sais pas si tu es encore un bébé mais je comprends mieux les paroles de Mamily qui me disait que je serai toujours sa petite fille chérie. J’ai adoré tous les âges de ta vie : le nourrisson étonné, le curieux du tapis d’éveil, le rampeur commando, l’explorateur à deux pieds, le bavard intarissable et même le noctambule fatiguant mais je crois que pour moi, tu seras toujours ce toujours ce petit garçon de 18 mois.
Un petit garçon qui parle, qui parle, qui parle. Qui a toujours son mot à dire, qui répète avec délectation les nouveaux mots attrapés au vol.
Un petit garçon qui comprend tout mais fait très bien comme s’il n’avait pas entendu.
Un petit garçon gourmand qui m’empêche de manger du chocolat devant lui sous peine de devoir partager. Qui s’assoit par terre à la seconde où on lui donne un gâteau, parce que maman l’a assez répété : on s’assoit pour manger.
Un petit garçon qui couine parce que y’a pas de raison d’arrêter de couiner à 18 mois passés.
Un petit garçon qui renifle ses pieds en disant « ça pue » parce que sa maman lui dit depuis sa naissance qu’il a des petits pieds qui puent.
Un petit garçon qui aime rire et faire des blagues. Et que le simple phrase « je vais t’attraper » fait glousser.
Un petit garçon qui imite à la perfection les ragondins et les poissons.
Un petit garçon passionné de canards, en vrai ou en plastique.
Un petit garçon attiré par la mer ou tout ce qui ressemble à une étendue d’eau. Même une bassine peut suffire à son bonheur.
Un petit garçon qui se régale à table en boulotant des fraises et des cornichons. et si c’est en même temps, c’est mieux.
Un petit garçon poids plume aux grands yeux bleus myosotis, au sourire du bonheur et à la tignasse rebelle.
Un petit garçon qui transforme la maison en champ de bataille pour avoir le plaisir de mieux la ranger ensuite.
Un petit garçon qui passe son temps libre à ramasser les chaussures qui traînent et à les rapporter à leur propriétaire.
Un petit garçon qui attrape la main de ses parents pour pouvoir faire « 1, 2, 3 » et sauter par dessus des flaques d’eau imaginaires.
Un petit garçon qui sent un peu le fromage et le vinaigre certains matins après les chaudes nuits.
Un petit garçon qui est heureux d’arriver à la crèche et qui a confiance en la vie.
Un petit garçon qui va se blottir contre son papa après le biberon du matin.
Un petit garçon qui cueille des fleurs pour sa maman.
Un petit garçon qui fait son timide mais qui adore voir de nouvelles personnes.
Un petit garçon qui donne la tétine à un bébé qui pleure parce qu’il sait à quel point c’est réconfortant, une tétine.
Un petit garçon qui me fait un gros câlin et me caresse le ventre tous les soirs avant de se coucher.
Un petit garçon qui fait le bonheur de ceux qui l’approchent et plus que tout, celui de ses parents.
Joyeux 18 mois, mon fils.