Allez, je vous épargne mon réveil en fanfare, ma préparation en 2 minutes chrono, mon imagination qui pense à des mots tels qu’hémoragie interne, ma crise de semi-hystérie parce que je ne trouve pas l’adresse de ce p… d’hôpital et l’oubli de la viennoise au chocolat qui doit me servir de petit déj… On passe directement au vif du sujet avec la visite aux urgences… (Si vous ne comprenez pas un mot, lisez l’article d’hier).
J’arrive donc à 12h à l’hôpital. MMM a été ramassé sur le périph par les pompiers deux heures plus tôt mais bon il fallait le temps que la police arrive et constate ce qu’il y a à constater, soit que MMM est 100% en tort.
Je traverse l’hôpital qui doit faire la taille de 4 terrains de foot pour trouver l’entrée des urgences… La salle d’attente est pleine, des gens avec des masques, des plaies qui saignent, des pieds gonflés mais pas de MMM… Finalement, je le trouve tout au bout de la cour des miracles, dans un espace ouvert à tous vents où les pompiers amènent leurs blessés. Il est allongé sur un brancart au milieu d’autres brancarts. Bouhou, mon petit mari a l’air tout petit, il a sa tête d’enfant malade et a mal quand il respire ou rigole. En parlant de respirer, ça sent la maladie par ici… MMM m’ordonne de mettre mon masque de protection… C’est drôle de voir la réaction des gens quand vous mettez un masque. Même si je en suis pas malade et que le but de ce masque est de me protéger moi, je vois l’inquiétude dans le regard des gens. Certains vont jusqu’à sortir du sas quand je l’enlève parce que j’arrive vraiment pas à respirer et que je commence à hyperventiler… A tester dans le RER !
On vient finalement chercher MMM… Je reste dans le sas, je préfère les courants d’air aux miasmes. Je suis le bal des pompiers qui amènent un vieux monsieur qui tousse et une femme qui vient de faire une crise de nerf… Au bout de trentes minutes, je demande à une infirmière des nouvelles de MMM. « Ben il est toujours en attente ». Où ? « Juste là ! », soit 5 mètres plus loin derrière une porte… Je rejoins donc mon homme malgré l’interdiction d’entrée aux accompagnants. Je suis une rebelle prête à tout par amour ! Et si je ne suis pas douchée, j’ai mangé deux twix dans le RER, soit un repas complet et équilibré que me tient en forme, hum.
Une docteur tout juste majeur (c’est une habitude aux urgences ?), vient prendre en charge mon grand blessé qui a mal partout. Verdict : on va à la radio.
Sauf qu’à la radio, il est l’heure de manger… Nous attendons donc en regardant la salle d’attente se remplir de charriots et de malades. Autant vous le dire un malade sur deux semble venir pour une radio des poumons et on se croirait au sanatorium au milieu des tuberculeux. Enfin MMM passe, j’en profite pour discuter avec une blessée à entorse, je ne parle pas à ceux qui toussent, faut pas déconner ! « Quoi, vous avez déjà un enfant et vous attendez le deuxième, mais vous avez l’air si jeunes vous et votre mari ». Oh, oui continue à me dire des choses gentilles, madame ! Mon soleil de la journée…
Encore une bonne demi-heure et la docteur de 19 ans et demi vient nous dire que rien n’est cassé…
Un très bonne nouvelle, hop, on se tire de cet hosto… Mais sans arrêt de travail et juste avec du doliprane. La bonne blague ! J’envoie donc MMM chez mon généraliste parce qu’il faut le savoir, le trou de la sécu en 2009, c’est nous !
Ce matin mon homme encore tout cassé mais ça devrait vite aller mieux. Et puis, faut vite que je le renvoie au boulot parce que quand il est là, je bosse beaucoup moins bien… Y’a pas des crèches pour trentenaires ?