Ou d’un garçon.
Décembre 2007, noël vient de se dérouler avec douceur dans ma famille maternelle, une future pâtisserie bretonne grandit sagement dans mon ventre. Je sais depuis quelques semaines que c’est un garçon. Je me promène avec mes cousins et nous entrons dans un énorme magasin de jouets. Nous passons le rayons peluches, le rayon Charlottes aux fraises, le rayon Barbies. Tout ce rose me ravit.
Et puis nous arrivons au rayon voitures, circuits électriques, légo…
L’angoisse, le coeur qui palpite, l’air qui se raréfie. Toutes ces boîtes de tous ces jeux empilés m’angoissent terriblement. Je réalise que je vais avoir un garçon et que je n’y connais absolument rien en garçon… Mon cousin Nold est à mes côtés, il voit ma tête et rit de mon inquiétude, pourtant bien réelle. « T’inquiète, tu vas voir, ça va rouler, et si t’as besoin, je viendrais monter les circuits et les garages de voiture ».
J’ai l’air nouille, pas vrai ?
A ce moment-là, ce n’était pas franchement le fait d’avoir un garçon qui m’angoissait mais l’inconnu…
Et bien maintenant, c’est un peu pareil. Nous saurons lundi si c’est une fille ou un garçon qui s’amuse à trampoliner dans mon ventre et quand j’envisage la possibilité d’une fille, je me demande si je vais savoir faire puisque je n’en ai jamais eu alors que je me sens aguerrie avec les garçons maintenant que j’en ai un.
Pourtant, si j’ai un petit gars, il ne s’agira pas du même enfant que Kouign Amann. Il aura sa personnalité, sa frimousse, son énergie à lui. Et là encore, vais-je savoir faire ?
Oui, bien sûr que oui, j’en suis convaincue.
Sauf quelques secondes par jour où je doute mais c’est bien aussi de douter si le doute ne ronge pas.
En attendant, si on me demande, là, maintenant, tout de suite de choisir entre les deux sexes, j’en serais bien incapable… Contrairement à vous qui avez choisi en masse le camp fille !