Ah, vous croyez que vous allez savoir pourquoi j’ai eu une piqure lundi ? Et bien on verra ça à la fin de cet article, non !
Donc, je vous ai laissé hier sur ce suspense terrible avec un Kouign Amann hyper à l’aise une fois rhabillé.
« Moi, j’ai beaucoup crié, hein maman », oui, je te confirme, tu as beaucoup crié mais t’es gentil, ton tour est passé, on s’occupe de ta soeur. « J’ai fait ouin, ouin, ouin », oui mon coeur, tu as pleuré, on a compris, mange ta tétine et laisse-nous parler juste deux minutes… Oui, j’ai fait le coup de la tétine, je n’en suis pas fière mais bon, excuse officielle trouvée : il était malade ! Ah ! Bref, je dépoile la Fleur de Sel qui tousse comme une tubarde depuis deux jours. Contrairement à son frère, elle fait tous les sourires de sa gamme à la Belge qui apprécie le numéro de charme et constate la ligne « haricot vert Kate Mossienne » de ma fille : 68 cm pour 6,240 kilos (à vous lecteurs sans enfant, ça ne doit rien dire du tout alors, je décode, elle est très longue et fine). « Vous ne savez faire qu’un seul modèle d’enfant Madame » qu’elle me dit en ajoutant « ils sont parfaits et suivent très bien leurs propres courbes ». Bah voilà, mes pin’s sont des pin’s parfaits.
Là où ça se corse, c’est lorsque la Belge se met à écouter les petits poumons tout pourris de Fleur de Sel. « Ma chère Madame (ça pue quand elle commence par « ma chère Madame ») ça siffle et c’est asymétrique là-dedans ». Raaaaaaa, non, je le savais que les tigres commençaient à rugir mais j’espérais que non, elle n’allait pas me le dire. Et là j’ai entendu « bronchiolite, aérosol, ventoline, kiné repiratoire » tout en me disant : « bordel, on est le 13 septembre, l’hiver est dans 4 mois et on commence déjà avec une bronchiolite ». Et puis ma pédiatre préférée a ajouté un truc du style « je vais vous piquer vous et les deux petits ». Hein, quoi, qu’ouïs-je, qu’entends-je, courge, qu’asperge (très ancienne private joke à l’attention de mes cousines) ? Mais pourquoi donc ??? En fait, Fleur de Sel devait avoir son BCG. Ce p…. de vaccin qui nous a donné tant de fil à retordre avec Kouign Amann. Pour cela, il faut d’abord réaliser le tubertest pour vérifier que la demoiselle n’a jamais été en contact avec la tuberculose. Une petite piquouse et s’il n’y a pas de réaction au bout de 72h, on peut faire le BCG. Allez savoir pourquoi, notre Belge de Banlieue-sur-marne a décidé que comme elle ouvrait la fiole pour le tubertest, elle avait de quoi nous tester Kouign Amann et moi. Mais why ? Ben, c’est là que je n’ai pas tout capté… Résultat, nous commençons par piquer la Fleur de Sel qui pleure un peu, pour le principe. Puis, je tends courageusement mon avant bras sous le regard interrogatif de Kouign Amann en ajoutant « tu vois mon chéri, là, c’est mon tour et ensuite, c’est à toi ». A mon grand étonnement, je regarde la Belge me piquer mon joli bras et j’admire avec elle la jolie bulle qu’elle me fait en intra-cutané. A mon grand étonnement bis, le Kouign Amann se fait piquer sans rien dire (alors qu’il hurlait comme un bambi perdu au milieu de la forêt quand il était tout nu et que je lui avais dit qu’il n’aurait pas de piquouse). La Belge nous félicite tous les trois pour notre courage légendaire et héréditaire et nous repartons chacun avec nos pansements customisés : une fleur pour les deux petiots et un ballon pour moi dessinés par le Bic de la Belge.
Depuis, je surveille avec attention nos bras. Rien chez les petits et un gros rond rouge chez moi qui montre que je suis bien protégée contre la tuberculose. Ou alors que la Belge m’a mal piquée et que je me tape un hématome. A voir.
Bref, à bientôt 32 ans, je me suis faite piquer par une pédiatre. Qui dit mieux ?
Sinon, le loulou va beaucoup mieux et la loupiote a survécu à sa séance de kiné et à son début d’adaptation à la crèche. On voit le pneumologue aujourd’hui même alors je prie Saint-Poumon pour que les nouvelles soient encourageantes.