*Mario Kart in the real life – Mario Kart dans la vraie vie.
Samedi dernier, nous décidons de partir faire quelques courses au Monoprice en famille. Je m’équipe de l’écharpe pour porter Fleur de Sel avec l’idée que Kouign Amann ira dans sa poussette. Ce dernier décide que non, il a envie d’y aller en vélo. Alors que la phrase « no way mon gars » se forme sur mes lèvres, MMM lui répond « OK ». Là, je regarde mon mari mes yeux verts équarquillés lui disant « non mais c’est quoi cette idée débile ? », ma bouche lui disant « je sens que les courses vont être épiques » sur le ton du « c’est celui qui dit qui y’est ».
L’aller jusqu’au Monoprice se passe tranquillement. Très tranquillement vu que Kouign Amann roule à 2 à l’heure, regarde derrière lui, tourne le guidon et se prend un mur tous les 10 mètres. MMM tient la barre qui se trouve derrière le tricyle de la pâtisserie et nous permet de garder un rythme presque vivable. Les courses se déroulent au mieux, Fleur de Sel s’endort dans l’écharpe qu’elle a trempé de salive à force de la mâchouiller, MMM trouve les ingrédients pour sa recette du lendemain et Kouign Amann se tient à carreau. Nous arrivons à la caisse et pendant que MMM remplit notre sac, je retiens Kouign Aman qui a envie de se faire une petit virée sur son tricyle. Je décide de filer un coup de main à MMM, je lâche le pied qui retient les roues du vélo et je dis « tu restes là Kouign Amann ». Il ne fallait pas faire ça. Ah non, il ne fallait pas.
Kouign Amann, pris d’un vif désir de liberté du haut de ses deux ans et demi, se met à pédaler comme Lance Amstrong sur les Champs Elysées. Là, tout va très vite. Il part avec une telle vitesse que j’ai l’impression de voir le départ d’une course de Mario Kart. Alors que nous nous trouvons à l’opposé de la sortie, Kouign Amann file en ligne droite vers l’autre bout du magasin. Il roule sur la vingtaine de mètres étrangement vides qui séparent notre caisse des portes automatiques. La fesse un peu lourde, je réalise un départ à moitié canon pour tenter de rattraper le minipouce avant la sortie. Je comprends vite que je ne vais pas y arriver mais je vois le vigile posté à l’entrée avec l’idée rassurante qu’il va s’interposer. Que dalle ! Alors que tout le magasin s’est retourné sur nous (oui, j’ai dû huler un truc du genre « KOUIGN AMANN, STOOOOOOP, ARRÊTE TOUT DE SUITE ou je t’étripe »), le vigile le regarde en souriant tourner devant lui et sortir sans rien faire (je te hais, vigile). Au passage, je dois dire que le virage était d’une pureté incroyable, j’ai vraiment eu l’impression de regarder une course de Mario Kart. C’est comme si Kouign Aman avait mangé l’étoile d’invincibilité, il était inarrêtable. Alors que je cours avec Fleur de Sel qui se cogne la tête contre mon torse et se réveille, je vois une dame qui se met à courir devant moi et qui attrape le tricycle par l’arrière. Hop, Mario-Kouign Amann se retrouve stoppé net. Un bref merci à Super Jamie qui vient de sauver mon fils (« j’ai l’habitdue » qu’elle me dit » = moi aussi j’ai des enfants) et je te soulève le Kouign Amann (toujours accroché à son vélo) pour une soufflante des familles à hauteur de regard (méthode Super Nanny). MMM en rajoute un couche sur le mode du « nous ne sommes pas contents et tu t’es mis en danger triple andouille » et nous continuons notre chemin avec une Fleur de Sel réveillée et un Kouign Amann tout penaud. Je ne peux pas tenir, il faut que je partage ma vision de la scène. Je dis à MMM : t’as pas eu l’impression de voir une course de Mario Kart, en ponctuant ma phrase par cette petite musique. Alors évidemment, avec la peur et le speed du truc, nous sommes partis en fou rire. Bravo les parents…
En tout cas, nous sommes dans la mouise because Mario a décidé de me faire la même le lendemain mais à pied. Là, j’avais plus l’image d’un lapin crétin mais pas moyen d’en rire, j’étais trop en colère contre Kouign Amann/Mario/Lapin crétin (barrer la mention inutile).
Cette petite histoire m’a fait penser à la vidéo de Rémi Gaillard, si vous ne la connaissez pas encore, je vous la conseille en cas de bourdon.