Dans une dimension parallèle, il doit exister une version de moi qui sait cuisiner, coudre, dessiner, tricoter, couper de manière droite une feuille de papier et faire encore mille autres choses que ma version ici présente est incapable de faire. Je sais que j’ai d’autres qualités (j’imite Passe-partout et Armande Altaï à la perfection, je prépare les meilleurs muffins au nutella de Banlieue-sur-Marne, je fais rire mieux que personne MMM…) donc je ne me focalise sur mes incapacités plus que ça. J’ai bien eu ma période tricot où je ne tricotais que des écharpes parce que les diminutions et les augmentations, ça avait l’air trop compliqué, mais sans plus…
Et pourtant, en devenant maman, j’ai eu envie de faire des trucs pour mes enfants. J’ai eu envie de (me) montrer que non seulement, je savais faire les plus beaux enfants du monde (je sais, vous aussi) mais qu’en plus, je savais faire des trucs pour eux.
Je me suis donc lancée cet été dans la réalisation d’une couverture pour Fleur de Sel d’après un modèle de Marie-Claire Idées. La fameuse couverture n’est pas encore terminée car je pense avoir un poil surestimé mes capacités. En revanche, cela m’a donné l’occasion de me frotter à la machine à coudre de Mamyvonne. Boostée par la présence rassurante de ma belle-mère, et l’intérêt de mon fils pour ma nouvelle occupation, j’ai décidé de faire un coussin à Kouign Amann. Un truc qui lui ferait penser à sa maman… J’ai fait le tour des popotes et j’ai récupéré plusieurs tissus dans les tons bleu et vert. J’ai imaginé un coussin en patchwork avec 12 carrés de 12 cm sur 12 (oui, le 12 est mon chiffre fétiche mais ça n’a rien à voir). Et je me suis jetée corps et âme dans ce projet sous le regard pédagogue de Mamyvonne. J’ai tout fait de mes petites mains de A à Z et j’ai été bluffée par le résultat. J’ai réussi en une après-midi à faire un coussin comme une grande et en plus, il était joli (chacun ses goûts, nous sommes d’accord).
Cette première réalisation, j’en suis très fière. Ce coussin me montre que si je veux faire un truc dont je me sens incapable, avec un peu de motivation et de volonté, je peux le faire. En cousant les morceaux de tissus les uns aux autres, j’ai écrit un peu l’histoire de Kouign Amann puisqu’ils avaient appartenus à son père, son TontonXav, sa Mamyvonne, son Popope, sa Mamily… Ce coussin, en le remplissant de bourre, je l’ai rempli d’amour. Voir mon fils se balader les jours suivants avec son coussin sous le bras, ça m’a récompensée de la meilleure des manières. Depuis, j’ai eu une belle machine à coudre pour mon anniversaire et malgré un problème de canette désormais résolu, je suis prête à coudre des coussins pour toute la famille. En bombant le torse et en disant, c’est moi qui l’ai fait !