Je ne l’ai vu qu’une poignée de minutes ce matin, je le croiserais peut-être un peu ce soir si je veille après minuit mais vu l’état des troupes, je ne suis pas certaine de tenir au delà des 22 heures. Et pourtant, il a accompagné ma journée. Je l’ai senti près de moi un peu plus que d’habitude même si nous ne nous sommes appelés que deux fois, un record pour nous qui aimons nous appeler toutes les heures.
Nous sommes très éloignés ces derniers temps. Nos boulots que nous adorons ne nous laissent pas vraiment de temps pour nous depuis la rentrée et pourtant, je peux dire que nous n’avons jamais été aussi forts et proches. Pour supporter nos plannings infernaux sans en vouloir à l’autre, il faut déjà en être à un certain niveau de ninjatitude couplesque et je crois que nous l’avons atteinte. Je sais que l’avenir proche va nous réserver de nombreuses épreuves mais j’ai confiance parce que c’est lui, parce que c’est moi. Je sais aussi que tout peut d’effondrer d’un souffle et le savoir me donne envie de me battre pour préserver ce trésor que nous avons.
Il y a dix ans, j’ai embrassé un garçon pour la première fois. Personne ne se souvient bien de ce qu’il s’est passé mais je sais que c’est lui qui m’a choisie. Mieux, il m’avait choisie depuis longtemps. Si on m’avait mis sur papier il y a dix ans tout ce que nous allions vivre, partager, faire, découvrir, construire, affronter ensemble en s’aimant autant, je n’aurais pas signé car je n’y aurais pas cru. Si l’on me demandais maintenant si c’était à refaire, je dirais oui, oui et oui tout pareil et surtout encore.
L’amour m’est tombé dessus il y a dix ans très exactement après plusieurs pichets de sangria.
MMM, tu es la plus belle cuite de ma vie.
Edit : bienvenue à Naël et Soren, les deux nouvelles merveilles de Ninitiou.