Deux enfants, une seule chambre, il n’y a pas mille possibilités : il faut les faire dormir ensemble. On pourrait leur laisser notre chambre et dormir sur le canapé du salon mais alors, il faudrait déjà songer au divorce et aux nombreux dommages collatéraux engendrés pour un couple par le fait de dormir sur un canapé-lit dans la pièce commune de vie.
Chez nous donc, la chambre des enfants fait royalement 9 m2. Heureusement, je fais des petits modèles d’enfants (11,5 kilos à 3 ans et 7,5 kilos à 15 mois – N’appelez pas les services sociaux, ils sont très très bien nourris mais possèdent un métabolisme exceptionnel qui élimine quasi tout ce qu’ils ingurgitent et ce n’est pas de moi qu’ils tiennent ça, Mère Nature cette truie comme dit Caro) et ils s’empilent très bien dans leur jolie boîte colorée.
Cependant, la collocation fraternelle n’est pas de tout repos (pour les parents). Voilà quelques situations que vous pourrez rencontrer si vous faites cohabiter deux enfants (ou plus ?) assortis de conseils pas forcément à suivre mais totalement inspirés de la vie réelle de la MarjolieFamily.
* C’est l’heure de se coucher. Naïvement, vous pensez que coucher vos enfants ensemble est la meilleure solution. Sauf qu’après l’histoire, la chanson et les bisous, la chambre devient une annexe du Baron et vos loupiots se lancent dans une lambada échevelée (comment ça, on ne danse pas la lambada au Baron ?). Ma solution a été vite trouvée. Je couche la petite en premier, elle s’endort impeccablement. Je joue une vingtaine de minutes avec le grand qui se sent grand car il se couche plus tard et ensuite, hop au lit. Résultat : la petite dort profondément quand je couche le grand (qui se couche plus facilement). Tout le monde est content.
* Sauf quand le grand ne veut pas se coucher et qu’il hurle à réveiller la petite. Dans ce cas, je prends la petite sous la bras et déplie le lit parapluie dans la suite parentale. Le grand hurle alors tout seul dans sa chambre mais au moins, la petite dort. Il faut ensuite recoucher la petite dans son lit une fois que le grand est endormi.
* En pleine nuit, l’un des deux hurle à faire trembler les murs (surtout la petite qui semble possédée par l’esprit de Tina Turner). Vous pensez que celui qui dort va se réveiller ? Et bien non. Celui qui dort, dort. On ne sait pas comment c’est possible mais il dort. Enfin, 90% des fois. Les 10% de fois restantes, il se réveille et se met à pleurer avec l’autre. A ce moment-là, il faut tout tester : tu veux de l’eau, faire pipi, un câlin, une bière bien fraîche ? Et espérer que tout ce bazar prendra moins de 15 minutes à se régler parce que bon, il est 3h16 du matin quand même…
* C’est l’heure de la sieste, vous couchez votre fratrie qui baille, épuisée. Au bout de 2 minutes, vous les entendez se bidonner et quand vous entrez dans la pièce, vous vous rendez compte que c’est la petite qui fait le clown en sautant sur son lit accrochée aux barreaux. Le grand maque d’avaler sa tétine tellement il se poile, ça devient dangereux. Vous faites les gros yeux et lancez le doigt en l’air telle (feu) Super Nanny : « attention, les zonfants ». Vous ressortez et cela reprend ou bout de 2 secondes. La solution : dépliez le lit parapluie dans votre propre chambre (à laquelle vous n’aurez donc plus accès pendant la sieste). Et tirer à pile ou face celui qui va dormir dans le lit parapluie (chez nous, c’est toujours la petite qui se fait virer du Loft, pour la sauver, tapez 1).
* Le grand est irrépressiblement attiré par le lit de la petite. Vous le retrouvez souvent en journée dans le lit à barreaux où il a entassé tout ce qu’il a de peluches et joue au bébé. Chez nous, ça a duré quelques mois. Je lui expliquais systématiquement que ce n’était plus son lit et que c’était celui de sa soeur et que lui avait trop de chance d’avoir un lit Ikea de grand. Surtout, je lui expliquais que c’était dangeureux pour sa toute petite soeur qu’il vienne squatter quand elle était dedans. ça lui a passé du jour au lendemain mais parfois, il grimpe dans le lit pour jouer avec la petite mais maintenant, plus de danger, elle est en âge d’encaisser les coups de pieds…
Ultime conseil : Vu le nombre de fois où vous allez déplier votre lit parapluie, je vous conseille vivement d’investir dans la Rolls des lits, le BabyBjörn que j’aime toujours autant après 3 ans.
Et chez vous, chambre commune, séparée… Vous avez des trucs à partager ?
PS : Fleur de Sel et moi sommes les guest stars chez Sarah Adrianne ou comment j’ai utilisé la cicalfate contre la varicelle !