Il y a des jours où être maman c’est avoir mal de manière abyssale. Je le découvre encore ce matin. J’ai mal dans mon coeur, dans ma chair, dans mes tripes. Tout mon être souffre intensément. Je sais que cela ira vite mieux mais depuis de longues minutes, mes bras semblent inutiles, pas assez grands en tout cas pour te rassurer. Ma bouche semble parler une langue que tu ne veux pas entendre. Je voudrais sortir le plus grand pansement du monde de ma boîte à bobo et t’envelopper dedans pour empêcher quiconque de te faire du mal. Je voudrais te dire que tout ira bien, tout le temps, mais toi et moi, on s’est promis il y a longtemps de ne plus jamais se mentir et on s’y tient. Je vois dans tes yeux la confiance que tu as en moi et j’ai peur de ne pas être à la hauteur, j’ai peur que tu ne me regardes plus jamais comme ça.
Pourtant, nous allons continuer à avancer, comme on l’a toujours fait. Ensemble, affrontant les peurs, armés de notre amour et de notre humour. Je le sais. Je voudrais juste que cette journée se termine pour pouvoir te serrer dans mes bras et entendre ton habituel : « j’ai passé une bonne journée, maman. Et toi ? ». Je voudrais juste pouvoir te mentir « oui, moi aussi mon fils ».
EDIT de 9h55 : Merci de vos attentions diverses. Il y a effectivement un « souci » sur lequel nous essayons d’avancer au mieux. Pour une fois, je ne souhaite pas développer le sujet ici mais nous avons bon espoir pour que tout se règle au mieux. Merci, merci.