Voilà une question qui revient très souvent. « Mais Marjo, comment tu fais pour tout faire »? La réponse est très simple :
je ne fais pas tout.
Je dirai même que je suis à la ramasse sur beaucoup de choses. Il y a évidemment le prisme du blog qui donne l’impression que tout est clean, rangé et organisé dans ma vie. Mais sur un blog, on ne montre que ce que l’on veut bien montrer. Cela me fait rire de poster le bazar laissé le mercredi par mes enfants, cela me mettrait beaucoup moins ne valeur de vous montrer l’état actuel de mon bureau qui croûle sous le bordel (y’a pas d’autre mot) ou le tas de papiers hyper importants (sécu, droits d’auteur, chèque à déposer…) qui grossit à vue d’oeil dans le salon sur une table qui n’a plus d’autre utilité que de supporter ma paperasse. Je vous poste des photos de moi enceinte habillée et coiffée mais je passe le plus clair de mon temps en jeans le cheveux raplapla. Tout ça pour vous dire de ne pas croire à tout ce que vous voyez sur les blogs (dont le mien), nous sommes pas meilleures que les autres !
Effectivement, quand on regarde ces dernières années, j’ai fait et vécu beaucoup de choses. Juste en regardant mon bilan de 2011, j’ai le vertige. Je me rends compte que j’arrive à faire tout ce que je veux et si je n’ai pas une organisation sans faille (loin, loin, très loin de là), j’ai tout de même une petite recette en deux temps que je peux partager même s’il ne s’agit peut-être que d’une recette qui me convient à moi et qui n’est pas universelle… Sait-on jamais, si ça peut aider…
– Je ne fais pas tout. J’ai une femme de ménage qui vient deux heures par semaine pour faire un grand tour de la maison et quand j’ai le temps et l’énergie, je fais quelques poussières par-ci par-là. Je sais que je ne serai pas plus heureuse dans une maison briquée comme un sou neuf. La femme de ménage a certes un coût mais ses deux heures d’activités me font gagner une demi-journée de travail (car je suis plus lente qu’elle). ça équilibre.
– J’ai un mari qui fait beaucoup. Il cuisine, il s’occupe des enfants, il fait les courses tout autant que moi, il me soutient dans mes projets… Nous sommes dans un vrai partage des tâches quotidiennes et s’il n’est pas là plusieurs jours dans la semaine, il se rattrape largement quand il est avec nous. ça, c’est CAPITAL.
– J’ai renconcé à avoir des enfants tiré à quatre épingles. Impossible de les garder propres ou bien coiffés plus de 20 minutes. Ce sont des enfants, je leur apprends que l’on s’essuye la bouche avec une serviette mais je ne vais pas les empêcher de jouer dans l’herbe parce que leurs habits vont devenir verts. Je pourrais passer des heures àles changer et à leur essuyer la bouche et y perdre la moitié du temps que l’on passe ensemble. Je préfère les regarder se salir.
– Quand je me lance dans une tâche importante, je fonce en ligne droite, ne réponds pas au téléphone ou au sollicitations et j’avance.
– J’essaye de me sevrer de mon I-Phone le week-end et lors des périodes de travail intentif pour éviter de passer à côté des choses importantes. je ne dis pas que j’y arrive mais
– J’arrive aussi à me poser. A chaque fois que je passais un examen, j’étais la reine de la micro-sieste par exemple. Une manière de déconnecter pour mieux repartir avec un esprit plus clair. Maintenant, c’est difficile quand on travaille à la maison et que l’on n’a pas de collègue qui motivent une pause clope mais j’arrive à couper une fois apr jour pendant 15-20 minutes. Avec un petit thé gourmand par exemple (dernièrement grâce au colis envoyé par Zaza).
– Je mets la priorité sur ce que je vis et je ne me laisse pas bouffer par le stress. Face à une contrariété ou un stress, je me dis souvent « est-ce que j’y penserai encore dans 1 semaine, dans 1 mois, dans 6 mois, dans 1 an ? »… Cela fait relativiser.
– Je choisis mes combats. Je ne peux pas dire oui à tout.
– Je liste les choses à faire et je les classe par priorités. Quand le plus urgent est fait, cela enlève de la pression.
– J’utilise Pocket et je vous invite à lire ce billet de Sophie Gironi qui donne de bons trucs pour s’organiser si votre boulot consiste notamment à faire de la veille internet.
– Je n’hésite pas à relever des défis parce que rien n’est plus dangereux que de rester dans sa zone de confort.
– Je n’hésite pas à mener plusieurs choses de front parce que certains projets peuvent aboutir, d’autres non et que les projets appellent les projets… Là, je suis plutôt concentrée sur un projet qui me fait grossir de l’utérus mais je repars déjà sur des envies pour janvier 2013. Faut-il que je me fasse soigner ?
– Je fonctionne par crise. Si à 22h30, j’ai envie de ranger la cuisine ou de faire des muffins au Nutella, je fais ! Ce matin, j’ai eu un coup de speed, il fallait absolument que je nettoie l’aquarium de Barbidur et Barbabelle, là, tout de suite… Du coup, l’aquarium est propre jusqu’au prochain coup de speed…
– Je trouve du plaisir dans ce que je fais. C’est tellement bon de faire avancer des projets dans lesquels on s’épanouit. Le travail va beaucoup plus vite.
– Je craque quand j’ai besoin de craquer. Je crie, je pleure un coup, je vide mon sac et ça repart.
– Je pars du principe que « si je vais bien, tout le monde va bien » dans ma famille et qui si moi, je ne vais pas bien, je ne peux pas demander à mes enfants d’aller bien. Egoïste ? Je ne le pense pas…
– J’arrête de dire par réflexe « je suis fatiguée » quand on me demande comment ça va. Et du coup, je suis moins fatiguée. Véridique.
– Je suis indulgente avec moi-même. Je ne suis pas parfaite mais personne n’exige de moi la perfection. Mon mari me connaît depuis assez longtemps pour savoir à quel point je suis pénible et désordonnée. Mes enfants n’ont que moi comme mère donc ils doivent faire avec. J’essaye de faire au mieux pour moi, pour eux mais je foire souvent. Les conséquences ne sont pas dramatiques, nous sommes tous humains, point barre.
Je suis très intéressée et très curieuse de lire vos propositions, si vous avez des trucs pour vous organiser, une petite phrase qui vous permet d’avancer… S’il vous plait, n’hésitez pas, partagez en commentaire.