J’aime cette idée que c’est l’enfant à naître qui choisit la famille dans laquelle il va atterrir. J’aime cette idée que ces petits êtres en devenir puissent être dotés de volonté et que c’est après avoir observé attentivement une famille qu’ils décident de venir ou pas s’y installer. J’aime cette idée que certaines familles attendent plus longtemps que d’autres parce qu’elles sont vraiment spéciales et que le bébé qui leur est destiné doit être exceptionnel, lui aussi.
J’aime cette idée que petite Gavotte nous a choisis. Je l’imagine en train de nous regarder et en train de se dire : la mère crie beaucoup, les enfants font beaucoup de bruit, le père passe beaucoup de temps au téléphone mais ça a l’air sympa, la vie avec ces quatre là… Ils rigolent bien au final, ces quatre-là. Quand est-ce qu’ils décident d’avoir un troisième enfant ? Je l’imagine en train de patienter, en train d’écouter nos discussions : « on le fait ce troisième ? Oui mais j’ai peur. Non alors. Oui mais on a envie. Plus on attend, moins on le fera. Tu te sens de passer 3 jours par semaine seule avec 3 enfants ? Non mais bon, ça doit être faisable. Et si tu recommences une grossesse patho ? Et si je reste enfermée deux mois dans un hôpital ? Bon, allez, on se lance, on en a envie très fort de ce troisième, on verra bien. On laisse la porte ouverte et si un bébé veut venir, qu’il vienne ».
Il ne fallait pas lui dire deux fois, à Petite Gavotte. Hop, elle s’est faufilée, a poussé la porte de nos vies et posé ses fesses d’embryon au fond de mon ventre, bien au chaud, pour n’en sortir que neuf mois plus tard lors d’une nuit féérique.
Merci de nous avoir choisis, Petite Gavotte. Merci de nous offrir ta douce présence, tes sourires, ton odeur enivrante de bébé qui fait désormais tellement partie de nos vies. Merci de nous avoir trouvé à ton goût. On va essayer d’être à la hauteur mais bon, tu dois déjà savoir que tu as atterri dans une famille un peu folle mais pleine d’amour.
Merci, petite fille, de renforcer notre amour les un pour les autres par ta simple présence.
Une pensée pour les copains-copines qui attendent qu’un minipouce s’installe chez eux, il y a un bébé qui doit être en train de vous chercher mais parfois, les bébés sont myopes et/ou très exigeants et il leur faut un peu de temps pour réaliser que c’est à vous qu’ils sont destinés.