Depuis que j’ai trois enfants (soit depuis 7 semaines et des poussières), ma vie me rappelle celle de primipare, j’ai l’impression d’être à nouveau débordée comme si c’était la première fois que j’étais maman.
Depuis que j’ai trois enfants, j’ai renoncé à :
– m’habiller autrement qu’avec LE jean’s qui me va. Soit celui que j’ai acheté à 19,50 euros chez H&M. Le souci c’est que je dois le laver de temps en temps alors ces jours-là, je porte mon slim de grossesse (shame on me). Acheter un 2e pantalon à ma taille ? Ah non, ça serait trop facile, j’aime les défis.
– m’habiller autrement qu’avec un sweat à fermeture éclair et capuche. Pourquoi ? Parce que c’est le seul modèle qui permet de dégainer le sein pour allaiter, de protéger un bébé en écharpe ou en porte-bébé, de mettre la capuche quand il pleut (tout le temps en ce moment) et surtout c’est le seul habit dans lequel je me sens vraiment bien. Ah punaise, elles semblent loin mes jolies photos de femme enceinte glamour…
– porter un sweat propre. Je suis invariablement tachée de lait/régurgitations/gras/compote/chocolat suivant le ou les enfant(s) avec qui je suis dans la journée.
– porter des chaussures propres. Mais ça, c’est la faute à la météo. Et aux poules.
– dormir. Non vraiment, le sommeil, c’est très surfait. (Avis à la population, je donne mon rein droit, en très bon état de fonctionnement, contre une nuit de 8 heures).
– être coiffée. J’ai beau avoir été chez le coiffeur, impossible d’avoir 5 minutes pour me sécher les cheveux, résultat : je ressemble à Cousin Machin avec une queue de cheval. Je songe à investir dans une perruque. Ne riez pas, Beyoncé et Lady Gaga le font, hein.
– être à l’heure à l’école à chaque fois alors que j’avais une précision d’horloger suisse avant la naissance de Petite Gavotte. La palme de ma médiocrité ? Un coup de fil la semaine passée : « Madame Marjoliemaman, vous aviez dit que vous passiez chercher Kouign Amann ce midi… ». Il était 12h23, j’avais juste 23 minutes de retard, j’étais tombée dans un trou temporel. La HONTE. Depuis, je mets mon téléphone à sonner pour ne plus tomber dans le monde parallèle des mamans qui ont un nourrisson, ce monde merveilleux où l’on a le droit de se retrouver à 15h48 en pyjama sans être douchée.
– manger chaud. M’en fiche, je préfère manger froid (genre).
– passer un coup de téléphone ou même simplement, répondre au téléphone.
– ouvrir la porte au facteur autrement qu’avec un bébé collé au sein ou un bébé qui hurle dans les bras.
– répondre un jour à tous mes mails. Déjà qu’avant j’avais du mal à tenir la cadence, là, c’est Beyrouth dans mes boites gmail (oui, j’ai « des » boites en plus, au secours).
– être en bonne santé. Deux petits pépins de santé coup sur coup. Heureusement, j’ai trouvé deux médecins qui ont eu le réflexe de consulter le site du CRAT pour me prescrire un traitement compatible avec l’allaitement.
– crier. Enfin, depuis 48 heures. Mais ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. La fatigue à un effet anesthésiant et me rend patiente (si, je vous jure). J’arrive à répéter 68 fois les choses sans virer Gorgone.
– relire mes billets de blog avant de les publier. C’est déjà un miracle que je trouve 5 minutes pour écrire. D’ailleurs, je retourne dans l’arène !
PS : la photo . la mini bouche de Petite Gavotte parce que si ce billet est une litanie de plaintes, le simple fait d’admirer ma progéniture toute rose et en bonne santé suffit à mon bonheur. So cliché, je sais…