Allaitement

Allaiter sans y penser

photo-108Quand on me demande combien de fois Petite Gavotte prend le sein dans la journée, je suis bien incapable de répondre. 6, 8, 10 ou 12 fois ? Aucune idée (bon, va falloir que je compte mercredi car on va voir le médecin pour ses 2 mois jeudi).

En fait, depuis qu’elle est née, je ne compte pas, je ne réfléchis pas, je n’analyse pas. J’allaite, point barre. Evidemment, lors de mon séjour à la maternité, j’écrivais, à la demande du personnel, les heures de tétées et le contenu des couches (ça envoie du rêve mon truc) mais je n’en tirais aucune information utile. Ce que je veux dire, c’est que je ne me disais pas « ça fait moins d’1h30, faut pas que je lui redonne » ou « mince, elle n’a pas mangé depuis 4 heures, il faut que je la réveille ». A chaque signe d’éveil, je proposais le sein et la demoiselle buvait. J’avoue aussi que personne n’est venu regarder cette feuille, on me demandait simplement si elle mangeait bien et comme c’était mon troisième, on me faisait confiance. « On » a bien fait d’ailleurs car au bout de 4 jours, la demoiselle avait repris son poids de naissance, j’avais fait ma montée de lait, essuyé quelques crevasses en serrant les dents (Lansinoh for ever) et l’affaire était pliée. 

Depuis presque deux mois donc, j’allaite sans y penser. Je donne le sein quand Petite Gavotte réclame, parfois plusieurs fois dans la même heure, parfois pas pendant une jolie nuit de 6 heures. Je n’anticipe pas en la réveillant pour lui donner le sein avant d’aller chercher les grands le soir parce que ça fait 4 heures qu’elle n’a pas bu. Non, je la joue freestyle, je pars en croisant les doigts pour qu’elle ne réclame pas (ce qui est le plus souvent le cas) et si elle réclame, on fait une petite pause tétée, voilà tout. La tétée du mercredi matin sur le parking du poney-club est presque devenue un rituel d’ailleurs. Et ça marche, elle grandit comme il faut et s’arrondit parfaitement. Pas besoin de la peser pour ça, il suffit de regarder comme elle remplit ses pyjamas. 

Même si mes deux premiers allaitements avaient été relativement faciles (si l’on excepte la prématurité et la réa), je vis un allaitement sans aucune pression médicale, sans aucune réflexion philosophique. Je me laisse le droit de faire absolument comme je veux. Punaise, quelle liberté…

PS : je me permets tout de même de vous signaler que si je n’ai aucune idée de ses horaires, c’est aussi parce que Petite Gavotte n’a aucune régularité dans sa prise de repas et que le jour où je pourrai répondre « oui » au traditionnel « et elle fait ses nuits ? » ne me semble pas envisageable avant mars 2014. Au mieux.

PS 2 : la photo n’est pas terrible mais je trouve qu’elle montre bien ma décontraction. Et mon sweat à capuche.

PS 3 : si vous en avez l’envie, je vous invite à rejoindre la communauté « Allaiter les Pieds sur Terre »Mother Earth, Mère Bordel, moi et plein d’autres mamans allaitantes discutent autour de l’allaitement.

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