A l'école, Lis ma vie

Un coeur au creux du poignet

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Le petit coeur au creux du poignet, vous connaissez, je vous en parle à droite à gauche de temps en temps depuis deux ans. Je suis même super fière parce que certaines l’ont testé avec leurs enfants et que ça a marché (pas à 100% mais bon, si ça aide une famille, c’est déjà ça !).

Je me suis dit que chaque année, cette histoire du petit coeur au creux du poignet allait ressortir dans mes discussions sur les réseaux sociaux, je me suis dit que pas mal de parents tapent dans Google « mon enfant pleure à l’école » – « pleurs à l’école » – « rentrée difficile maternelle » – « il pleure tous les matins » (oui bon OK,ce sont mes recherches google de 2011, j’avoue) et que donc, un petit billet pour expliquer le pourquoi et le comment de ce petit dessin pouvait être utile.

Revenons en septembre 2011. Kouign Amann, petit garçon timide de 3 ans et demi entre en petite section. Nous venons tout juste de déménager en Bretagne et avons pris possession de notre nouvelle maison deux jours avant. Pour un petit garçon hypersensible, ça fait beaucoup.

Dès le premier jour d’école, c’est très très difficile. Il hurle, il pleure, il s’accroche à nous. J’ai les tripes à l’air, ça me remue complètement de le voir aussi dévasté par la rentrée scolaire. Les pleurs dureront jusqu’à la Toussaint et croyez-moi c’est long six semaines avec les tripes à l’air. Durant cette période, MMM et moi avons beaucoup discuté avec notre fils. Nous avons compris qu’il avait peur de ce lieu et de ces gens inconnus mais aussi qu’il craignais que je l’abandonne/l’oublie (séquelle post-traumatique de mon hospitalisation pour Fleur de Sel) ou  encore que l’on ne l’aime plus.

J’ai donc cherché des solutions pour l’aider et un matin, j’ai pensé à lui faire un dessin au creux du poignet. « Tu vois, ce petit coeur, c’est pour que tu te souviennes que je pense à toi tout le temps. C’est un secret entre nous, tu le caches avec la manche de ton pull et si tu es un peu triste dans la journée, tu le regardes. Comme ça, tu sais que je pense à toi et que je t’aime pour toujours ». Suivant les jours, je lui faisais à la maison ou dans le vestiaire de l’école. Dans le vestiaire c’était pas mal car ça nous offrait une petit minute de complicité clandestine. Incroyable mais vrai, le petit coeur a nettement adoucit les séparations. Kouign Amann me racontait qu’il le regardait notamment pendant la sieste et qu’il était content parce que c’était notre secret. Chut.

Régulièrement depuis deux ans, le truc du petit coeur revient. Fleur de Sel était fière d’avoir la même chose que son frère l’an passé. Cette année, pas de petit coeur, j’avais presque oublié l’existence de ce rituel mais Kouign Amann m’en a réclamé un le jour de la rentrée alors qu’il était revenu pour déjeuner. Du coup Fleur de Sel a voulu le sien aussi.

Si votre enfant pleure le matin quand vous le déposez à l’école, tentez le coup, ça peut marcher. Chez nous c’est un coeur parce que le coeur, c’est notre dada (oui, on mange des gâteaux en forme de coeur, on dessine des coeurs, on s’appelle « mon coeur »…) mais ça peut être ce que vous voulez, chez certains, c’est un autre dessin (fleur, baleine…). A vous de trouver ce qui rassurera votre enfant. Le dessin que vous faites est tout aussi important que ce que vous allez lui dire alors prenez le temps d’y penser un peu avant.

Et tant qu’on y est, n’hésitez pas à me dire si vous avez testé chez vous ou à partager vos petits trucs pour que la dépose à l’école se passe sans larme, ça pourra toujours aider les parents « tripes à l’air » les prochaines années.

Je vous souhaite une fabuleuse semaine !

 

 

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