Un mois * Un mot – Décembre : Plaisir

Me reconnecter à mes sens, à mes sensations. Ecouter mon corps, ses besoins, ses envies. Prendre le temps de lire, de ne rien faire même si ça n’est pas prévu dans le planning. Laisser les enfants être des enfants. Les laisser sauter des heures dans l’eau et faire des parties de « chat » interminables. Vous offrir des cadeaux aussi, « joie d’offrir » comme on dit.

Me faire plaisir, leur faire plaisir, vous faire plaisir. (Et être moins tatillonne avec MMM aussi… )

Plaisir est le mot de mon mois de décembre.

Et en écrivant ce billet depuis la Guadeloupe, croyez-moi, ces deux premiers jours de décembre sont déjà bel et bien sous le signe du plaisir.

Et du sommeil pourri (la notion de décalage horaire semble mal assimilée par les TROIS Pin’s). Et des petites galères (dont un pneu crevé changé sous 35°C). Mais franchement, j’ai beau être réveillée depuis 4 heures du matin ici, j’ai décidé que rien n’entamerait ma bonne humeur et je savoure chaque seconde passée dans ce paradis.

En décembre je vais me gaver de plaisir. C’est l’Avent, c’est le mois de Noël et je suis avec MMM et les trois Pin’s au soleil, loin de la pluie glacée de notre Bretagne adorée.

Nous sommes avec notre amie Très Belle et ses enfants Hache et Lé. Nous attendons son mari qui doit arriver mercredi. Lui a décidé de venir… à la voile, sur un bateau de 6m50. Une petite traversée de l’Atlantique. Oui, il est un peu dingo mais c’est pour ça qu’on l’aime, Aymeric. C’est pour cela que l’on vibre comme des fous depuis 19 jours en consultant frénétiquement le classement de la Mini Transat 2013 toutes les 4 heures. Et il ne nous déçoit pas. En tête depuis le tout début de la course sur son bateau « Tout le monde chante contre le cancer« , il gère de façon magistrale. Il réalise une course parfaite, il suffit de regarder sa trace pour le voir. Droit devant, billet en tête avec courage et intelligence.

Il reste encore quelques heures de course mais son avance est telle que la première poursuivante ne peut espérer le rejoindre. Certes, il n’est pas à l’abri d’un souci technique mais on touche du bois et on est tellement fort avec lui qu’il ne doit rien pouvoir lui arriver.

J’imagine Aymeric en mer, presque arrivé mais pas encore. En train de finir la course de sa vie et de savourer chaque instant à bord tout en gérant avec lucidité.

Nous aussi, adultes et enfants, nous prenons à un plaisir fou à le suivre. Entre deux baignades à la piscine, entre deux chasses au trésor sur la plage, nous parlons de lui. Nous l’attendons. C’est un peu notre calendrier de l’Avent perso. Plus que deux dodos et nous l’accueillerons au port de Point-à-Pitre. Quelle excitation, quelle aventure. Je sais s’avance que l’amie et l’ancienne sportive en moi serons submergée par l’émotion. Je suis fière de mon ami comme si c’était une petite partie de moi qui était sur ce bateau. Et je sais qu’il en est de même pour tous ceux qui aiment Aymeric.

Merci pour tout Aymeric, le plaisir est aussi pour nous. On t’attend pour l’apéro.

PS : je suis belle joueuse mais je suis tout de même en train de perdre un pari. Avant son départ, j’ai dit à Aymeric : « si tu ne gagnes pas la Mini Transat, tu auras un gage. Tu donneras le bains aux 5 enfants de la maison tous les jours. Du coup, je pense que je vais avoir les doigts fripés à force de laver les enfants jusqu’à la fin des vacances.

PS 2 : sur sa page Facebook Aymeric et sa femme (mon amie Très Belle, si vous suivez) ont publié des petites vidéos pour expliquer aux enfants comment se déroule une mini-transat. Très instructives, n’hésitez pas à les regarder en famille.