Attends-moi, parfois.

Il paraît que 7 ans, c’est l’âge de raison. Il semble que tu es en avance, encore une fois et que tu as décidé que dans ton cas, l’âge de raison, c’est 6 ans.

Ce matin, quand tu t’es glissé près de moi pour un petit câlin, je t’ai trouvé tout petit malgré ces 6 ans que tu avais eus dans la nuit. Tu es mon grand, je t’en demande plus qu’à n’importe qui et pourtant, tu me sembles si petit.

Tu es tout petit le matin quand je t’accompagne dans ta classe de CP. Tu es tout petit quand je te vois courir dans la cour au milieu des autres primaires. Tu es tout petit le mercredi à la natation, dans ton maillot de bain trop grand. Tu es tout petit dans ton réhausseur quand je te regarde dans le rétroviseur. Tu es tout petit quand tu te lances dans le montage de Lego alors qu’il y a écrit 9-12 ans sur la boîte.

Je comprends petit à petit que ce n’est pas toi qui est petit. Que tu grandis comme il le faut, sûrement trop vite pour moi.Tu vas vite, très vite et moi, je m’improvise maman au fur et à mesure. J’essaye de suivre ton rythme, je te cours après, je ne peux rien anticiper. Même pour ton passage en CP, je n’ai pas eu le temps de caresser l’idée que tu avais déjà un cartable bien rempli sur les dos et des devoirs le soir.

Attends-moi, mon fils. Ou plutôt non, continue à courir devant, je te suis aussi vite que je peux mais simplement, attends-moi, parfois. Et tourne la tête vers moi, que je puisse admirer ton sourire que j’aime temps.

Joyeux anniversaire mon grand, mon petit, mon blond, mon monsieur plus, mon nageur, mon gymnaste, mon doux, mon furieux, mon romantique, mon excité, mon zébulon, mon petit bout de zan, mon tendron, mon loulou, mon coeur, mon fils.