Quelque chose d’immortel

J’ai essayé mais rien n’était assez. Les mots étaient trop vides, les larmes trop sèches, mon chagrin trop étranger.

J’ai voulu lui dire un dernier au revoir par écrit mais depuis 7 jours, les mots me manquent. Eux qui sont d’habitude ma meilleure thérapie, ils ne parviennent pas à faire fuiter ma tristesse. Alors elle reste là, comme une grosse pierre près de mon coeur. Je mange des cailloux, je ris du sable et je ne pleure pas de larmes de crocodiles.

J’attends que mon chagrin me submerge et alors, ce sera le moment de lui rendre hommage. De lui dire qu’elle était la seule personne à qui j’offrais mon vrai rire, mon rire de petite fille. De lui dire que tout l’amour qu’elle a mis en moi, c’est ma force. De lui dire que ses bras étaient les plus doux.

Je patiente et j’imagine ma vie sans elle, sans sa peau, sans ses câlins, sans son amour démesuré mais cette vie là ne pas semble réelle alors je la balaye d’un geste de la tête.

Je me dis qu’elle m’a sûrement assez aimée pour plusieurs vies et que même si elle n’est plus là, elle est là.

Voilà une semaine que j’ai perdu ma mamie chérie, mon adorée mamie Elise, la mère de ma mère, celle qui incarnait pour moi l’amour. Et je crois bien que cet amour-là, il a quelque chose d’immortel.