Notre livre du moment était le Dictionnaire amoureux de la Bretagne de Yann Queffélec.
Quel merveilleux voyage j’ai fait en parcourant les pages de cet ouvrage. Quel plaisir de lire j’ai retrouvé en le feuilletant suivant mes envies et mes humeurs. Pas de début, pas de fin, juste le hasard… J’ai sauté des pages, je l’ai lu à l’envers, et alors ?
C’est cette liberté qui m’a plu je pense. Parfois je lisais seulement quelques lignes, d’autres fois des dizaines de pages à la suite. Parfois, je pensais simplement lire une page et je me retrouvais embarquée sans arriver à stopper ma lecture. Un peu comme avec un buffet à volonté.
Ce dictionnaire ne ressemble à rien de ce que j’avais déjà lu. Pour chaque entrée, Yann Queffélec semble suivre le chemin de sa pensée et nous emmène dans les méandres de ses associations d’idées. Il y a tour à tour une définition historique, onirique, imaginaire alimentée également par l’enfance et la vie bretonne de Yann Queffélec.
Le langage est riche, la plume rapide. Les mots bretons se mêlent facilement aux mots français, moi qui ne suis que bretonne d’adoption, j’ai eu le sentiment d’en apprendre beaucoup au fil de ma lecture. On sent le bonheur de l’auteur qui dû prendre un plaisir fou à écrire ce dictionnaire. On le découvre à chaque page passionné du sujet, amoureux de notre belle région comme le souligne le titre d’ailleurs. Le titre idéal pour cet ouvrage car il dit tout.
Parmi mes mots préférés : « phares » où l’inventaire des phares m’a appris plein de choses (le saviez-vous, le phare de la Vierge est la tour de lumière la plus élevée du monde, eh oui), « commodités » (avec le banc troué pour les adultes et les enfants), « Queffélec Henri » où l’auteur parle de son père (pfiou).
Je crois que mon mot préféré de ce dictionnaire est : « homard ». Est-ce parce que j’ai mangé pour la première fois du homard il y a quelques semaines ? Peut-être. J’ai été en tout cas particulièrement émue par les souvenirs évoqués par Yann Queffélec, par les légendes et anecdotes qu’il partage, par l’amour que l’on lit à travers sa description du crustacé bleu. Ce passage relève pour moi de la virtuosité tant Yann Queffélec donne corps à ses idées.
Et vous ? Dites-moi ce que vous en avez pensé, si vous l’avez lu en entier, si l’écriture vous a touché, si les pérégrinations de Yann Queffélec vous ont fait voyager !
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11 commentaires
J’adhète pas a Queffélec mais je l’ai offert a ma maman il faut que je lui demande!
Allez, zou ! Au boulot et tu viens nous dire ce que tu en penses ensuite !
Bonjour
je l’ai acheté le mois dernier, je n’ai pas encore eu le temps de le commencer, mais je pense qu’une fois entamé, je vais le « dévorer » 🙂
Super ! Reviens nous donner ton avis ici !
Je le gardais précieusement depuis plusieurs mois, comme une douceur à m’accorder à un moment où je serai particulièrement nostalgique. Je l’ai sorti dès la proposition faite ici de cette lecture.
Je ne suis pas arrivée à le lire. Ni à l’endroit, ni à l’envers, ni par morceau… il me tombait des mains quelle que soit la page choisie, le thème abordé. J’ai rarement eu autant de mal avec un livre. Je n’accroche pas du tout du tout à l’écriture de Queffelec.
Je me faisais une telle joie à l’idée de ce que ce livre m’apporterait… je suis déçue, comme si on m’avait enlevé un petit bonheur promis de longue date et attendu impatiemment.
J’espère que vos prochaines lectures rattraperont pour moi cette occasion manquée de rendez-vous avec la Bretagne 😉
Oh j’imagine ta déception effectivement ! Je vais essayer de m’appliquer pour le prochain choix 🙂
Tu n’es pas responsable de ma déception ! C’est juste un rendez-vous manqué, il y en aura d’autres.
Je ne l’ai pas lu mais j’aimerais beaucoup le lire!
je ne l’ai pas lu , mais là tu m’as donné très envie de le lire ! je l’ajoute à ma liste de livre à lire !
Comme je te l’avais dit lors de l’annonce de ce choix, je l’ai lu il y a quelques mois et j’avais littéralement adoré… Je ne sais pas si c’est parce que j’ai grandi sur les rives de cet Aber dont Yann Queffélec parle si bien ou par rapport à son affection pour la ville de Brest mais malgré la quantité de pages que comporte l’ouvrage, je me suis régalée du début jusqu’à la fin.
Parmi mes mots préférés, je te dirais évidemment « Brest » avec cette citation: « Brest est une ville de pleine mer, plein ciel, plein rêve, où l’horizon fait partie du mobilier urbain ».
J’ajouterais sans hésiter le mot « Avel » (Vent) avec cette autre citation: « La seule chose qui n’ait pas changé, à l’Aber, outre l’horizon, c’est l’odeur du vent. Nulle part ailleurs je n’ai respiré cet air vif, anisé, salin, dans aucune autre partie du monde où j’ai pu toucher terre en bateau. […] Il sent l’iode émané des laminaires de rive, les palmeraies du littoral, debout dans les profondeurs à marée haute, affalées sur les galets à marée basse ; une panacée d’algues introuvables ailleurs qu’en Iroise, sœur océanique de la forêt vierge, à quoi tient la santé du globe ».
Merci d’avoir parlé de cet excellent dictionnaire!
Un conseil lecture (sauf si vous n’aimez pas avoir peur, enfin un peu hein), et pas n’importe quelle lecture, une lecture culte de la ‘Bretagne pour en comprendre bien plus que ce qu’on en sait déjà : « Les légendes de la mort » d’Anatole Le Braz.
Il s’agit en fait d’un recueil de contes lié, comme son nom l’indique, à la mort, mais surtout à la perception et aux légendes autour de la mort en Bretagne (l’ankou etc.).
Je l’adore, je le dévore et j’en raconte même quelques unes à des grands enfants au moment d’Halloween… Incontournable selon moi!