5 jours complets et 4 nuits sans enfants à la maison… ça ne m’était pas arrivé depuis… Depuis jamais ! J’étais déjà partie quelques jours à Malte ou à Paris seule mais finalement, je n’étais jamais restée seule à la maison aussi longtemps.
Sans les enfants, j’ai eu le temps de faire des milliers de choses :
– Avoir mal à l’index tant j’ai écrit de trucs depuis lundi. Moi qui passe déjà mes journées à écrire, j’y ai aussi passé mes soirées et mon index est usé à force de scroller…
– Avancer au mieux mes projets sans être interrompue toutes les 3 minutes, sans avoir à lancer/plier de machines, sans avoir à cuisiner, sans avoir à débarrasser la table…
– Passer une soirée en amoureux avec MMM dans un lieu paradisiaque (à découvrir bientôt sur Wonderful Breizh).
– Ecrire un peu ici. Et ça m’a fait du bien.
– Parler de cooconing sur Wonderful Breizh.
– Faire la chasse aux souris/mulots chez moi.
– Regarder des tutoriels sur youtube. Genre des trucs de fous comme : « armer une tapette à souris » (je vous jure) rapport au point précédent.
– Carburer au cappuccino Starbucks.
– Téléphoner aux copines.
– Faire une liste, rayer des choses dessus et faire une autre liste à côté.
– Faire la grasse mat’ jusqu’à 9h. Enfin presque parce que les ouvriers débarquent à 8h et commencent à jouer du marteau.
– Rêver à des trucs de fous sur Pinterest pour notre chambre d’amis !
– Commander une nouvelle paire de lunettes.
– Travailler encore et encore, jusqu’à avoir une vraie tête de geek : cheveux gras, yeux cernés, sweat à capuche louche.
Oui, tout ça ! Pas de place pour le vide et pourtant et pourtant.
Le vide, il était là. Je l’ai ressenti à la minute où Petite Gavotte est partie avec Mamyvonne dimanche matin. J’ai même pleuré instantanément dans notre mini cuisine sans trop comprendre pourquoi. Le vide, il s’est intensifié dimanche soir, alors que nous étions seuls en amoureux MMM et moi. Quand il m’a dit « ils me manquent », j’ai ri et je me suis moqué de lui. Mais en vrai, ils me manquaient aussi. Déjà.
Le vide est devenu intersidéral quand MMM est parti mardi matin. Notre Nourserie, si vivante, si active (OK, hyperactive) semblait anesthésiée. D’ailleurs, je n’ai plus eu de notion de temps. L’ordi allumé 15 heures de suite, les repas à n’importe quelle heure, ne plus savoir si on est mercredi ou jeudi…
Elle n’a repris vie que quand Petite Gavotte est rentrée hier soir. Son tonitruant « MAMAN ! » a sorti la Nourserie de son sommeil pâteux, ses babillages ont pris la place du vide autant qu’ils le pouvaient. Même cette nuit, j’avais l’impression que je la sentais respirer à travers la cloison qui sépare nos chambre. Le vide est encore là, partiel, attendant le retour des « grands » Pin’s et de MMM pour disparaître.
Ces derniers jours, j’ai fait des milliers de choses et j’avais besoin de ce temps pour moi, hors du temps, hors des enfants, mais j’ai ressenti une sensation prégnante sur les autres. J’ai eu l’impression d’être inutile. Comme si mes petits mains pourtant hyperactives ne faisaient rien d’important.
Les mains vides, voilà. J’avais les mains vides d’eux. Les mains vides.
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Chez nous seulement 3 petits jours de répit ! le bonheur de retrouver du temps pour nous, faire des cartons, aller au boulot, mais aussi ne rien faire (mais ça pas longtemps) et dimanche soir alors qu’on se retrouvait en tête à tête le même constat, ils nous manquaient !!
C’est fou ça !
Si doux et si vrai. Les rares weekends où les kids ont été en vadrouille et où nous sommes restés chez nous j’ai eu les mêmes impressions
Y’a pas que les ouvriers qui font du boucan à 8h… Y’a aussi ta copine complètement jetlaggée qui t’appelle à 8h30 ^__^ (pardon)
Gros bisous et bonnes retrouvailles avec Petite Gavotte <3
La même sensation la dernière fois qu’on a laissé les trois… même si ça fait bien (sauf à l’ordi qui surchauffe!)
Je crois que le « pire » a été, au moment de me coucher, d’aller machinalement jeter un coup d’œil à leurs lits… vides.
Parfois avoir du vide intersidéral autour de soi, nous permet de prendre conscience de ce que nous avons au quotidien, et nous permet de nous retrouver avec notre « vie d’avant » à ne plus avoir aucun repère horaire, avoir le cheveu crade, se lever à 9h, se coucher sans contrainte horaire … C’est ça aussi pour le bonheur de savourer le retour de ses enfants. Enjoy Marjo. 🙂
On a laissé le grand chez papi et mamie aussi nous. Le petit est resté tout seul avec nous du coup. ça fait un peu moins vide quand il en reste un. Et ça leur fait tellement de bien d’être séparé aussi. Le petit est beaucoup moins effacé, il profite à fond de son papa et de sa maman. Et le grand s’éclate chez ses papis mamies.
Mais oui, même avec 1 à la place de 2, il y a un vide. Alors 0 à la place de 3 oulalala
Ah mais c’est ça !
En principe je les externalise quand je pars en déplacement, là 5 jours sans enfant à la maison alors qu’on y est c’est super MAIS il y a en effet cet arrière goût de vide et de ne servir à rien ! Merci d’avoir mis les mots sur ce sentiment (et vivement tout à l’heure de les retrouver !)
Edit post-retour des enfants :
On a fêté ça avec tes Mini Kouign Aman express chipés sur Wonderful Breizh: énorme succès !
Ton billet est magnifique. plein d’amour.
Fin Juillet je suis restée seule chez moi 6 jours, et même si bien sûr ils me manquaient tous (mari et enfants) j’avoue que j’ai ADORE arriver chez moi le soir après le boulot et retrouver une maison en ordre, manger ce que je voulais et manger chaud et tranquillement, regarder la télé,… et j’ai aussi savouré le silence.
Ca ne m’est jamais arrivé depuis 8 ans maintenant d’être sans enfant du tout, quelques heures tout au plus, alors jeme demande si moi aussi je le ressentirai ce syndrome des mains vides
Un bien joli article en tout cas
Vide, c’est le mot. Pour la première fois cet été, j’ai laissé les enfants à mes parents, Chéri – Chéri travaillait. 2 jours et demi sur les quatre semaines seule avec eux ou presque. J’avais des milliards de choses à faire, je me suis retrouvée orpheline, perdue, ne sachant pas par quoi commencer et ne commençant pas, du coup. La seule chose que j’ai vraiment faite, finalement, c’est construire cette cabane pour eux dans le jardin. Absents et pourtant omniprésents.
La prochaine parenthèse pour moi, j’en rêve. Et je sais que je ne penserai qu’à eux en ayant l’impression de rater quelques bribes de leur enfance.
C’est beau 🙂
Les enfants ne sont plus là, mais ton amour si. Tes mains sont peut-être vides (mais bien occupées quand même), mais pas ton cœur. Mais ça fait du bien, et on les retrouve avec d’autant plus de bonheur. Personnellement, demain je récupère la petite qui tient bien sa place, et on aura une semaine sans la grande, « ado », dont j’avoue que les vacances « au loin » vont soulager tout le monde. Elle ne m’aura plus sur le dos, je n’aurais plus les yeux qui sortent en entendant les énormités bougonnes et/ou injustes et/ou jalouses et/ou impertinentes qui sortent de sa bouche parfois malgré elle. Tu vis encore dans le monde merveilleux pré adolescent…. Profites bien!! La nature a fait les ados comme ça pour qu’on s’habitue très facilement à leur départ (pour nous préparer, quoi)…Tout en les aimant !
« La nature a fait les ados comme ça pour qu’on s’habitue très facilement à leur départ (pour nous préparer, quoi)…Tout en les aimant » : c’est très justement dit, j’adore cette phrase 😀 !
nice and interesting !!http://intelligently-sexy.centerblog.net
En juillet dernier, quand elles sont parties pour la première fois, j’avais écrit « je désapprends rien qu’un peu cette maternité qui s’était incrustée partout ». Je n’oublierai jamais cette sensation ! Enjoy !
Ca doit faire bizarre mai en même temps ça doit faire du bien. J’ignore ce que c’est je n’ai pas la possibilité de les laisser plusieurs jours à la garde d’une autre personne (pourtant juste une fois par an j’adorerai). Il va falloir attendre qu’ils grandissent et aillent en colo 😉
La première fois que je suis partie sans les enfants pour une semaine, j’ai pensé devenir dingue. Le vide est immense c’est vrai, mais après le recul, on en a besoin de temps en temps !!
comme je te comprends, moi même je n’arrive pas encore à passer l’état du dodo hors de la maison, je ne suis pas encore prête!!! il est encore si petit (même si je le trouve plus grand de jour en jour)….
je trouve que de temps en temps, çà fait un bien fou ! j’en ai besoin, régulièrement.
Je suis une maman à fond, tout le temps avec ses petits, j’ai fais le choix du congé parental mais j’ai souvent besoin de ma bulle d’air. Et de retrouver mon couple.
La dernière fois c’etait en juin et j’en ressens déjà le besoin..
http://www.myhappy-d.com/
Tu es parfaite Marjoliemaman. Tes mots sont magiques et magnifiques ! Ce texte raisonne en beaucoup de maman, j’en suis certaine !!! Bon week-end en trio 🙂
oh quelle vide cela doit être! Déjà le matin quand les 2 grands sont à l’école, j’ai l’impression de me retrouver bien nue qu’avec ma petite dernière. Alors tous les 3 loin… mais en même temps une petite part de moi me dit « oh le pied »… va savoir lol
Bon week end!
Encore une petite heure et demie et j’aurai les mains vides. On laisse nos petits pour 5 jours. On les a attendu ces 5 jours, la rentrée fut difficile, rapide, chargée, on va donc se poser un peu les parents d’un côté, les enfants de l’autre chez papy et mamie. Tout ça pour mieux se retrouver, ça nous fait toujours un bien fou ces journées de séparation. Encore une fois, un beau billet. Bon WE en famille alors.
Contente de te lire, c’est exactement le même cas de figure pour moi cette semaine, sans mari ni enfants…
C’est long, ils me manquent, je bosse encore plus, je n’ai pas d’horaires ni d’intendance à gérer, ça fait du bien aussi de se retrouver seule. Mais comme tu le dis si bien, c’est vide et malgré mon hyperactivité je me sens bien inutile…
Encore presque 4 jours à « tenir ».
Doux week-end
Ces petites « séparations » ressourcent enfants et parents…
Mais c’est vrai que parfois on en vient a regretter le bruit (que l’on tente en vain de réduire quand nos enfants sont là !!)
Bises
Comme je me retrouve dans ce billet!! Sauf l’épisode cheveux gras-cernes-sweat, évidemment… 🙂
Hello Marjolaine !
Chez nous ce sont les gremlins qui sont partis 5 jours en vacances chez mamie, et ils m’ont bien manqués … même si j’avais Galinette pour m’occuper à la maison !
Bises !
J’aime beaucoup lire tes mots… j’ai souvent l’impression de m’y retrouver dedans.
Du coup l’émotion est là… 🙂
Merci!
Julie
C’est encore plus long ces jours de solitude (bénéfique) quand on est seule à la maison. D’ailleurs ce n’est peut être plus notre chez nous, mais plutôt le leur … qu’ils emplissent de leurs rires et de leur bazard!
Oui un grand vide mais une pause utile parfois pour reprendre son propre rythme biologique et recharger les batteries !!!
Très joli billet. Mes nains sont encore en Breizh pour la semaine et moi de retour à Paris. C’est très étrange comme sensation. N’avoir que soi à préparer le matin pour aller travailler. Bizarre… Un mercredi sans eux aussi. Mais que faisait-on de tout ce temps avant ???
Bonnes retrouvailles !
<3
Tu as fait pas mal de choses, c’est bien! Par contre, je comprends tellement ce sentiment de vide… Je suis partie pour la première fois en vacances avec une amie la semaine dernière et j’ai cru qu’une partie de moi était restée à Paris. Ma pupuce me manquait!
Alors ce n’est pas pareil pour moi qui suis enceinte de mon premier enfant mais je « comprends » ce vide. Avec mon mari, on a su qu’on était prêt quand on a compris qu’il manquait quelque chose chez nous. Une fois qu’on avait nos boulots stables, notre appart’, le chat et réglé la plupart de nos problèmes du passé et de l’enfance (oui oui, on n’y allait pas de mains mortes pour faire une place à un enfant), on a attendu histoire de « profiter » mais non. Il manquait quelque chose. On ne profitait pas. Il y avait une place à prendre. Il manquait quelqu’un. Et ce quelqu’un arrive dans quelques jours.
J’arrive aujourd’hui enfin à me mettre à jour de la lecture de tous tes articles (j’ai commencé il y a peu de temps, j’avais du boulot).
Je rejoins Charlotte dans sa compréhension du vide…
Je le ressens en ce moment, mais pour nous la route sera longue avant l’arrivée d’un bébé.
En tout cas la lecture de ce blog m’a conforté, encouragé dans mon désir de réaliser cette envie d’enfants, car je vois qu’on peut trouver du soutien et des bons conseils assez facilement sans être jugée…
Et ça, c’est important pour moi 🙂
Oh comme ce billet raisonne à l’heure où je le lis, seule dans mon salon, Petite et Grande Crevette venant de partir chez mes parents. Merci à Ludivine de me l’avoir rappelé car je l’avais raté. C’est exactement ça !
Je crois que pour les premiers départs ça me faisait ça mais maintenant, passés les premiers jours, je savoure VRAIMENT ces moments sans eux. Aussi parce que je sais qu’ils s’amusent bien sans nous, découvrent d’autres choses et sont bien gâtés (quand c’est ma mère qui les gardent en vacances). Par exemple, j’ai attendu 10 ans avant d’envoyer BB2-Schtroumpf grognon en colonie (avant je ne pouvais pas). Et bien il s’est vraiment éclaté et moi j’ai pu souffler un peu parce que 5 ans sans jamais se séparer des enfants, ne serait-ce qu’un WE, je crois qu’on était en train d’étouffer en fait !