La Bretagne, les animaux et moi

Depuis que je vis en Bretagne, je découvre aussi les joies de la nature et sans rire, j’ai tout de même quelques expériences assez cocasses avec les animaux. Je pense qu’ils ont dû se filer le mot : « Passe chez la Parisienne, tu vas voir, c’est toujours drôle chez elle ».

En bonne city-girl, je vous avoue que ce n’était pas ma partie préférée mais finalement au bout de 4 ans, je crois que je n’ai plus peur de grand chose et même, je me trouve assez courageuse parfois. Si, si.

Pour Wonderful Breizh, je vous ai fait un petit récapitulatif de mes anecdotes préférées. Celles qui me font pouffer ou qui m’attendrissent même si sur le moment, ça n’était pas toujours drôle ou mignon ^__^

1 – Fin 2011 : nous habitons dans notre longère depuis quelques semaines. Après des années de nuits agitées, mes enfants dorment enfin parfaitement bien. C’est un vrai miracle, je vous jure. Pourtant, une nuit, je me réveille car j’entends des pleurs. Je file voir les enfants qui dorment à poings fermés. Je me recouche et j’entends à nouveaux des pleurs. Je me relève et fonce voir ce qu’il se passe. Les enfants n’ont pas bougé d’un centimètre, il dorment comme des souches. Une fois recouchée, j’écoute attentivement les pleurs. « Hou-hou ». Une chouette bon sang, c’était une chouette.

2 – Alors que je papote avec une copine dans la cuisine, j’aperçois un oiseau aux plumage jaune et vert criard posé sur ma pelouse. Je dis à haute voix « mais, que fait ce perroquet dans mon jardin ». Ma copine me regarde les yeux écarquillés, l’air incrédule. « Mais Marjo, c’est un pic-vert ça ». Oups.

3 – Alors que j’habite chez ma belle-mère en attendant de réceptionner les clefs de notre nouvelle maison, je prends tranquillement ma douche dans la salle de bain du rez-de-chaussée. Quand tout à coup, je me sens observée et je réalise qu’à la périphérie de mon champ de vision, il y a une silhouette figée à quelques mètres de moi. Mon sang se glace. On m’observe. Je finis par oser tourner la tête et je vois… la grosse tête d’une bonne vache qui rumine tranquillement en fixant la fenêtre. No comment.

4 – Un soir de ces dernières semaines, alors que les trois enfants sont dans le bain, je passe devant une des toutes petites fenêtres de la maison et là, je scotche. Un oiseau que je n’ai jamais vu avant est posé tranquillement et gratte autour de la fenêtre. il a une grande huppe et un long bec arrondi. Une petite recherche Google m’annonce que je suis face à une huppe fasciée. Elle a dû perdre ses amis et sa compagne car depuis, elle est restée dans le quartier et nous l’entendons et l’observons chaque matin ou presque. Les enfants reconnaissent tous les trois son chant et moi j’aime à croire qu’elle nous porte bonheur.

5 – Même histoire que l’anecdote numéro 1. J’entends ma petite dernière pleurer en pleine nuit, je traverse la maison et constate qu’elle dort profondément. La chouette n’a rien à voir dans l’histoire ce coup-ci, les coupables sont les chats du quartiers qui semblent bien énervés.

6 – Il y a 15 jours, en revenant de l’école, je vois un petit orvet mort sur le petit chemin. Je me baisse prête à le ramasser pour le montrer aux enfants et puis me ravise car je dois retourner à l’école (j’ai oublié le chapeau de ma fille pour sa sortie scolaire), je le prendrai au retour. Quand je repasse dans l’autre sens, l’orvet mort est en train de bouger… Oh punaise, il était juste engourdi par le froid matinal et se réveillait. Je n’ose imaginer ma tête s’il s’était mis à bouger dans ma main ! (je vous épargne la photo que j’ai faite de lui car Céline est phobique des serpents, elle a failli tourner de l’oeil quand je lui ai raconté mon histoire).

Je ne vous raconte pas les fourmis qui pensent que la table à langer est the place to be, les frelons qui s’installent dans l’insert de la cheminée, les araignées qui ont failli me faire mourir de peur notre premier hiver… Non, je ne vous raconte pas.

Les charmes de la campagne 🙂