Le goût des cendres et des promesses

Dans mon billet précédent, je vous disais que l’année scolaire n’avait pas été toute simple pour ma Fleur de Sel. Eh bien sincèrement, elle ne l’a pas été non plus pour moi.

On ne va pas rentrer dans tous les détails mais on va dire que j’ai accumulé les événements plus ou moins désagréables. La mort de mon papa, évidemment. Les maladies à répétition. Les gens qui distillent leur venin. Une amitié déçue. De l’administratif bien casse-bonbons. Des amis qui souffrent. Un livre que j’ai préféré ne pas écrire. Des colères que je n’ai pas voulu garder. De longues et nombreuses semaines seule avec les Pin’s pour cause de MMM surchargé de boulot à Paris. Du grignotage qui réconforte (tant que je ne croise pas le miroir) pour tenir.

Heureusement, entre les événements nauséabonds, il y a eu beaucoup de beau. Un mariage, de doux moments en famille, du coworking avec elle, du travail toujours plus intéressant avec une ribambelles de femmes (oui, pour la première fois cette année, je n’ai quasiment collaboré qu’avec des femmes !) assez formidables et intelligentes (j’espère qu’elles se reconnaîtront), des joliss escapades en solo, à 5 ou en amoureux, plein de mots doux échangés, des gens là pour moi et les miens très fort.

Tout ça pour vous dire que comme les enfants, je vois ces vacances arriver avec soulagement. Ce soir, moi aussi j’avais bien envie de mettre mes cahiers au feu (mais pas la maîtresse au milieu) et d’enfiler le seul et unique maillot de bain à ma taille qu’il me reste pour sauter comme une possédée sur le trampoline.

Pour ça, comptez sur moi mais j’ai encore des boulots (sympas) à terminer avant de pouvoir plonger complètement dans ce nouvel été. Avec les Pin’s dans les pattes, sinon, c’est trop facile alors je me suis promis à moi-même de ne pas devenir dingo, de relativiser et de profiter même si j’ai encore quelques trucs sur le feu.

J’ai réglé le programme de ces deux mois comme du papier à musique et je savoure à l’avance toutes les bonnes choses que ces vacances nous promettent.

Il va y avoir Groix avec Céline et nos 6 enfants, ma cousine et mon petit neveu chez nous, le stage de natation, le mini-camp de surf, un tournage dans ma cuisine, la route tous les cinq, le camping dans le Gard, quelques jours chez elle, Avignon, Fréjus, du bateau, le traditionnel stage de voile des Pin’s avec leur cousin MaxiMax et tout ce que l’on va broder de joli autour.

Ce soir en rentrant de l’école, comme Petite Gavotte, j’ai couru dans le chemin. Un peu pour rire et beaucoup pour être sûre que je laissais derrière moi le goût de cendres de cette année terminée.

Belles vacances à vous.

PS ; avez-vous mes meringues hortensias ?