2016, je ne te hais point

Ouaip, 2016 s’achève et je n’en suis pas mécontente. Cette année a été dense et rude pour moi à bien des niveaux. Il faut des années difficiles pour apprécier les belles années alors j’ai pris ce qu’il y avait à prendre.

J’ai encaissé, j’ai continué, j’ai souvent explosé, j’ai parfois tout envoyé valser. J’ai avancé alors que je voulais rester en boule au bord du chemin, je suis aussi restée cachée pour me protéger mais au bout du compte, je suis là.

J’avais refusé de faire de 2016 une année complètement pourrie alors je suis allée puiser je ne sais où une étincelle d’envie de croquer la vie. Par chance, cette étincelle a provoqué un grand feu de joie comme ceux de la Saint-Jean qui m’impressionnaient tant quand j’étais petite. Je suis là. Je suis debout, pas plus forte qu’avant, pas plus faible non plus et je suis sacrément heureuse d’être là.

2016, tu ne me manqueras pas mais je ne te déteste pas. La vie a été faite de pleins et de déliés, de doux et de rèche mais je veux garder tout de toi, comme je garde les cicatrices qui racontent mon histoire.

Je veux me souvenir pour longtemps qu’en 2016 :

• J’ai perdu mon Papa.
• J’ai perdu mon Papy.
• J’ai passé une soirée mémorable avec mes cousins le soir de l’enterrement de mon Papy. Même qu’il nous envoyait des étoiles filantes pour nous dire qu’il était bien arrivé.
• J’ai fait la paix définitivement avec mon corps et je ne lui imposerai plus jamais l’ignorance qu’il a subie.
• J’ai repris la gym aux agrès et retrouvé la passion dévorante qui m’a tant manquée. C’est drôle mais je sens tout mon corps qui est réjoui de faire de la gym.
• Je me suis inquiétée plus que de raison pour la santé de mes enfants. D’abord Fleur de Sel avec ses maladies a répétition pendant presque 9 mois, puis Petite Gavotte avec son bras dans le plâtre et enfin Kouign Amann et sa hanche de bois. Finalement, tout ce petit monde va bien.
• MMM m’a manqué plus que jamais mais j’ai la chance extraordinaire d’avoir une belle famille présente et aimante.
• J’ai gardé et garde encore un goût de cendres qui traine de puis janvier 2015. Attentat, terrorisme, fanatisme. Un truc est cassé en moi, j’ai beau essayer de recoller les morceaux, je ne suis plus étanche.
• J’ai passé une année de plus à travailler main dans la main avec elle et je ne l’échangerais pas contre 2 barils de lessive, croyez-moi.
• Je suis devenue la maman d’enfants de 8, 7 et 4 ans. Et je m’étonne toujours de dire que je suis leur maman.
• J’ai passé des mercredis joyeux avec mon trio.
• J’ai aussi eu envie de les jeter par la fenêtre les uns après les autres (ou parfois les trois en même temps) à certains moments mais ça me paraît finalement assez sain.
• J’ai laissé poussé mes cheveux et j’en suis très heureuse.
• Nous avons passé des vacances gorgées de soleil, de liberté et d’amitié. Avec une mention spéciale pour les quatre jours passés chez elle.
• Nous avons passé une semaine merveilleuse tous les 5 en toile de tente dans le camping de mon enfance au coeur des Cévennes. Il me semble même avoir croisé mon moi de 6 ans qui marchait main dans la main avec son papa et c’était tout doux.
• J’ai couru à Paris, à Groix, à Kervignac. Seule ou en bande et j’y ai pris un plaisir insoupçonné.
• J’étais avec ma July pour fêter ses 40 ans et je n’aurais voulu être nulle part ailleurs.
• J’ai travaillé avec des gens que j’apprécie vraiment pour clients et des marques dont je me reconnais dans les valeurs et j’espère continuer encore longtemps.
• J’ai écrit un truc que j’aime et auquel je vais accorder du temps parce qu’ il le mérite et parce que j’en ai besoin.
• Je suis partie à Barcelone, à Dinan, à Paris, à Lyon…
• J’ai assisté à un mariage qui nous a foutu les poils.

Je dois oublier mille choses, j’en suis certaine et je me réserve le droit de venir en ajouter.

Alors 2016, toi et moi, on est cool finalement.

« Va, je ne te hais point ».

 

PS : je vous souhaite un très beau réveillon. Riez, chantez, dansez, aimez, buvez (mais pitié, ne conduisez pas !), croquez le plaisir d’être ensemble aussi fort que possible. Moi, c’est bien ce que je compte faire. Rendez-vous l’année prochaine et merci à vous pour tout. Je me répète mais vous êtes précieux.