Bienvenue, ma doucette

Trois petits jours que tu es là. Je ne t’ai pas encore vue mais je te connais déjà.

Et depuis si longtemps.

Je te savais « fille » depuis la minute où ta maman, ma cousine d’amour, m’a annoncé qu’elle t’attendait. C’était un lundi, j’étais devant le gymnase et je crois que ce soir-là, je n’ai pu m’arrêter de sourire durant tout l’entraînement.

Après un superbe garçon il y a 3 ans et demi, ma cousinette attendait un bébé et c’était une fille.

J’ai senti tes coups sous ma main un soir de mars alors que je squattais le canapé de tes parents. Que c’était bon ces petits coups de pieds toniques qui me disait « coucou Tata Marjo ». Que c’était doux de savoir que la famille allait t’accueillir, que c’était joyeux de t’imaginer faire équipe avec ton frère.

10 jours avant ta naissance, j’ai appelée ta maman pour lui dire que j’avais trouvé ton prénom. Quand je lui ai dit lequel, elle a ri en me disant : « il n’y a pas de H. Tu sauras bientôt ». Je lui ai demandé de te garder encore 10 jours au chaud parce que j’avais recommencé de A à Z une baby blanket au crochet pour toi. Tata zinzin, la Tata Marjo mais depuis que je « savais » ton prénom, je trouvais que le modèle initial ne te convenait pas, il t’en fallait une autre.

Elle est presque finie ta couverture ma doucette. J’ai beaucoup crocheté vendredi après le SMS de ton papa qui nous annonçait que ta maman partait à la maternité. J’ai mis un peu plus d’amour dans chaque point que je crochetais, j’ai pensé si fort à ta maman et à toi que je crois que je me suis collé des contractions dans le dos.

Et puis tu es arrivée à minuit et trois minutes… C’est le message de ton papa qui m’a réveillée à 1h47. Il disait que tu allais bien, que tu avais des mensurations parfaites et que tu t’appelais… comme je l’avais deviné, sans H, effectivement. Comme quoi, après avoir passé tant d’années collée-serrée (« on peut plus se quitter », tu te souviens ma cousine?), le lien que j’ai créé avec ta maman est toujours bien là.

Bienvenue ma doucette, sache que tu arrives chez des gens fabuleux. Ton papa est un peu casse-cou, ta maman pleure facilement d’émotion, ton frère a une puissance vocale impressionnante mais tu va voir ma bichette, ils sont tous les trois parfaits pour toi. Comme toi tu es parfaite pour eux.

Et moi, la vieille tata zinzin, j’ai hâte de te serrer dans mes bras, de t’emmitoufler dans ta couverture et de sentir ton odeur de bébé tout neuf.