Ma championne de la vie

8 ans, ma championne, mon feu ardant.

Tu es née il y a une éternité et chaque moment avec toi a été plus intense que n’importe quelle seconde qui a pu exister avant.

Cette année encore, le temps passer à te contempler a empli ma vie comme un feu de cheminée réchauffe un promeneur égaré. Te voir grandir est le plus doux des médicaments. Un élixir qui panse les peurs et essuie les larmes.

Tu grandis et tu ne le sais même pas. Tu as peur de mille choses qui ne comptent pas et pourtant, tu passes les étapes importantes avec une facilité déconcertante.

Tu as peur du monde autour, souvent. Tu crains ce que tu ne connais pas. Tu hésites, tu doutes. Constamment. Tu te construis en te faisant violence. En passant par-dessus tout ça même si ça te coûte un peu au début.

Tu vis la vie comme on va à la guerre. Armée jusqu’aux dents, au cas où il y ait une bataille à mener.

La seule bataille que tu mènes est contre toi car tout est possible pour une princesse manouche comme toi qui danse autour du feu avec tant de grâce. Et ça, tu es en train de le comprendre ces derniers temps.

Je t’appelle souvent ma championne parce que je trouve que tu en es une au quotidien. une championne de la vie.

Tu as trouvé ce qui te convient, à toi. Tu sais qui sont tes amies, tu es à ta place à l’école, à la maison. Tu aimes toujours la GR mais c’est le poney qui te fais vibrer vraiment. Tu n’as plus de colère, juste de l’agacement et c’est si doux d’être avec toi, ma Fleur de Sel.

« Dans 10 ans, j’aurai 18 ans » m’as-tu dit ce matin toute fière. Je me réjouis de te regarder grandir jusque là et de te voir passer les étapes les unes après les autres avec agilité.

Je t’aime ma championne, ma championnette, mon cadeau de Noël un peu en retard, ma fleur, ma douceur, ma princesse manouche, mon coeur de beurre, ma cavalière, ma gymnase, ma brunette, ma fille à la peau cuivrée, ma fille aux cheveux emmêlés, mon ardente. Joyeux 8 ans.