Post-op

Me voilà de retour après cette semaine post-opération. Je ne vous dirai pas que je suis en forme olympique mais je récupère tranquillement après une semaine complètement cotonneuse.

L’opération (septoplastie et méatotomie, vu que l’on me demande beaucoup de quoi il s’agit), s’est déroulée sans encombres et même, sous les meilleures auspices (non, pas hospices les gars) si je puis dire !

Alors que je quittais ma chambre du service ambulatoire sur mon petit lit à roulettes et sans mes lunettes (c’est à dire que je ne vois rien à 30 cm quand je ne les porte pas), je me suis sentie très vulnérable, avec une envie d’y aller proche de celle de Louis XVI d’aller à la Concorde si vous voyez ce que je veux dire.

Et puis je me suis collé un coup de pied aux fesses dans l’ascenseur alors que mon brancardier papotait planning avec un collègue. « MAIS BON SANG MARJO, tu te rends compte de la chance que tu as ? » que je me suis crié dessus intérieurement. « Tu vas te faire opérer ! ».

Ben oui ma fille ! Tu as de la chance car cette opération va sûrement te libérer de ces maux de tête qui te pourrissent la vie depuis un an ! Et que sans ces maux de tête, tes sinus auraient pu continuer longtemps à partir en sucette. Alors aujourd’hui, c’est jour de fête, ma grande, youhou !

J’en étais là de mes réflexions quand une infirmière est arrivée pour me préparer avant l’entrée au bloc (j’avais encore écrit « blog »).

« Pardon, je ne vous regarde pas car je ne vois rien à 30 cm sans mes lunettes » lui dis-je.

« C’est rien, moi je te connais » me répond-elle.

Je vous jure.

Et le fait est que je connaissais effectivement cette gentille infirmière (presque) anesthésiste car nous avons eu le plaisir de dîner ensemble et de faire la fiesta plusieurs fois ensemble chez nos amis communs. Une fois de plus, j’ai eu un ange gardien à l’hôpital (grosse pensée pour Dr Laura, Sabine et toutes les bonnes fées de l’hôpital des Clefs) qui m’a donc accompagnée tout au long de l’intervention. C’est chouette de se savoir surveillée par un oeil amical. Bref, il ne pouvait donc rien m’arriver !

La semaine s’est ensuite écoulée à la maison dans un brouillard total. Mamyvonne s’est occupé du trio de Pin’s chez elle (la pauvre Petite Gavotte a été traumatisée de voir ma tronche avec des mèches dans le nez) quand MMM est reparti à Paris. J’ai répondu à des SMS que je ne me souviens même pas avoir reçus, j’ai essayé de lire un livre sans y arriver, j’ai beaucoup dormi la bouche ouverte, j’ai fait des rêves très étranges sous Tramadol (j’adore les rêves chelous), je me suis lancée dans la Casa de Papel (du coup, j’ai rêvé bizarre ET en espagnol), j’ai observé les différentes couleurs de mon coquard, j’ai pris des selfies de moi pour voir les avancées (et aussi parce que je m’ennuyais, j’ai percé le secret des gens qui font plein de selfies : ils s’ennuient !), j’ai bu de la tisane au thym pour nettoyer mon foie après l’anesthésie générale, j’ai mangé des Pim’s à l’orange car c’est tout ce qui passait et du jus de tomate aussi et en fait, ça ne va pas si mal que ça ensemble.

J’ai eu mal un peu, ça a surtout été inconfortable mais dès que l’on m’a ôté les mèches, j’ai arrêté les anti-douleurs, je n’en pouvais plus de ce brouillard (seul regret : après avoir cru que je n’avais plus de tendinite nul part pendant une semaine, je découvre qu’elles étaient juste cachées par les anti-douleurs). Mais bon, je sens que la fatigue est intense et qu’on récupère moins bien d’une anesthésie générale à 40 ans qu’à 20…

Une nouvelle semaine commence, le mot d’ordre est toujours « récupération » mais je reprends les commandes de la maison tranquillement pour mon plus grand plaisir… En plus, ce matin, j’ai reçu ma merveilleuse jupe Carmen commandée juste avant l’opération (pour me donner du courage, vous voyez, ça a marché !), ça ne peut qu’aller bien ! PS : Je profite de ce billet pour remercier encore une fois mon équipe de choc : MMM et Mamyvonne en tête mais aussi Popope, Papet et Dom, toujours prompts à venir me prêter main forte – Mamily avait un mot d’excuse pour cette fois-ci – et toux (ceci est un nouveau lapsus souligné par Adelles, je me fatigue) ceux qui sont passés en vrai et virtuellement me proposer leur aide et me déposer des bisous.