Un jour, un médecin a dit : et si on faisait accoucher les femmes allongées, nous médecins, on aurait accès plus facilement au bébé ! ». Depuis, les femmes accouchent allongées. Chez nous en tout cas.
La question est : pourquoi faire accoucher les femmes dans cette position au XXIe siècle ? Parce que franchement, vous avez essayé, vous, de pousser allongée, les mollets posés sur des gouttières ? Bah moi, j’ai essayé et bah c’est pas pratique du tout, du tout. Heureusement, les temps changent quand même et le corps médical est de plus en plus ouvert aux désirs des mamans. Je vous confie mon expérience (pas énorme : un seul accouchement mais c’est déjà une expérience !).
Quelques semaines avant le terme, je me rends à mon cours d’accouchement (je ne peux pas vous mentir, ma sage-femme lit ces lignes !). Oui, parce que si les bébés ne sont pas livrés avec la notice, on a quand même la chance en France de voir ces cours (indispensables, à mon humble avis) remboursés par la sécu.
Au programme du jour : les positions pendant l’accouchement. Nous voyons d’abord les différentes positions pour amoindrir les douleurs et faciliter le pré-travail (voir ici). J’ai essayé TOUTES les positions proposées pendant le pré-travail… Un accouchement déclenché, c’est long, il faut avoir des cartouches avant une telle partie de chasse !
Nous abordons ensuite les positions pendant l’expulsion même et je teste en live :
1 – allongée, les mollets appuyés… j’ai l’impression de pousser dans le vent, pas d’appui, je me fatigue vite.
2 – sur le côté… je ne me sens pas très à l’aise sur le côté mais c’est déjà mieux que sur le dos.
3 – la poussée « Bernadette de Gasquet », redressée à 45° (si mes souvenirs sont bons…), les jambes pliées, les pieds en appui sur les étriers et mains à l’intérieur des cuisses : je pousse, j’ai de la force, je contrôle mon effort : vive Bernadette (médecin reconnu pour ses recherches dans le domaines, cf son livre Bien-être et maternité) !!!
De retour à la maison, je m’entraîne donc avec MMM à respirer et à pousser. Pas autant que préconisé mais quand même, nous nous entraînons mon coach et moi ! En tant qu’ancienne sportive de haut niveau (n’insistez pas, je ne vous dirais pas dans quel sport…), je connais bien mon corps et je sens très bien la différence de force quand je change de position.
Le jour J, j’explique donc à Caroline, la sage-femme, que je veux accoucher dans cette position. « Pas de problème, vous avez l’air de savoir ce que vous faites » (en plus y’avait une histoire de pousser la « glotte ouverte » mais je vous raconterai ça un autre jour)… Résultat : la poussée a été rapide, une dizaine de minutes d’effort et je me suis sentie maîtresse de mon accouchement.
Tout ça pour vous dire que c’est important de réfléchir à ça pour ne pas se trouver prise au dépourvue et accoucher dans une position qui ne vous convient pas. Entraînez-vous chez vous, posez des questions à votre sage-femme, à vos copines, mettez votre en homme situation… Plus vous en saurez, moins vous aurez de stress et d’inconnues à gérer et mieux vous serez disposée pour accueillir bébé.
Mon conseil est le suivant : prenez votre accouchement en main avant de vous trouver au pied du mur. Les médecins, sages-femmes et infirmières seront ouverts à vos propositions s’ils sentent que vous êtes préparées.
Pour finir, allez donc voir cette excellente vidéo (encore merci à ma sage-femme pour le lien ! J’espère que je n’ai pas dit trop de bêtises dans cet article !)
Pour finir vraiment, je vais me la péter un peu… Regardez ce qu’on trouve dans le magazine FAMILI du mois d’août :
Vous y croyez, vous ? Moi à peine ! Je ne sais pas comment le journaliste est arrivé par ici (peut-être est-ce celui qui cherche de l’antibactérien pour chevaux comme me l’a suggéré Coralie ?!)
En gros le conseil de FAMILI, c’est de suivre mes conseils… J’ai la pression moi maintenant, va falloir que j’arrête de dire mes bêtises ? Ah non, ça c’est pas possible !