A deux ans et demi, Kouign Amann nous a fait sa 3e visite aux urgences la semaine dernière. La première, c’était pour son trou dans la tête l’an dernier. La deuxième (j’ai oublié de vous en parler), c’était en juillet après avoir avalé une épine de pin qui s’était plantée dans sa gorge. Et qui est l’andouille qui a inventé le « jamais deux sans trois », j’aimerais bien le savoir…
Vendredi soir, alors que Mamily passait quelques jours à la maison et que nous avions passé une belle soirée au ciné (l’esprit libre en ce qui concerne la garde des enfants, merci Maman), je m’endors. MMM me réveille à 1h après être allé écouter les enfants respirer (ne niez pas, je sais que vous le faites chaque soir avant d’aller vous couchez vous aussi). Il me demande de venir écouter. Normalement, on entend juste Fleur de Sel qui ronfle rapport à ses poumons un peu pourris et son nez bouché 24h/24. Là, on entend un bruit semblable à la respiration légère et subtile de Dark Vador mixée à l’aboiement d’un chiot qui émane du tout petit corps de Kouign Amann. Le minipouce ne peut d’ailleurs plus parler et tousse sec tout ce qu’il peut comme si sa gorge était en carton. On réveille Mamily histoire qu’elle nous donne son opinion d’infirmière anesthésiste. Nous sommes tous d’accord (je vous passe une mini-engueulade avec MMM), Mamily reste à la maison pour s’occuper de Fleur de Sel et nous partons MMM et moi accompagner Kouign Amann à l’Hôpital des Clefs (réflexe de Pavlov).
Il est 1h30, le week-end commence à peine et nous sommes déjà crevés… Sous le coup de l’émotion et du froid, Kouign Amann nous fait pipi dans son pyjama avant même que nous soyons arrivés à la voiture. Parfois, j’ai des illuminations et là, c’était le cas puisque j’avais prévu un pyj de rechange. Dans la voiture, il essaye de parler mais rien ne sort, pourtant, il reste souriant. Y’a pas, il assure ce gosse.
Nous laissons la voiture aller à l’Hôpital des Clefs toute seule , elle l’a tellement fait ce chemin qu’elle le connaît par coeur. Une fois arrivés à bon port, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas tous seuls. Kouign Amann respire mieux mais c’est quand même pas le top. Après une demi-heure d’attente et un Kouign Amann qui a visité trois fois les toilettes, une interne nous reçoit. Kouign Amann décide que la table d’auscultation est son lit. Il me dit « je veux aller dans mon lit ». Comment te dire mon fils, que moi, j’ai envie que tu rentres dans TON lit à la maison ? Diagnostic : laryngite. Un truc qui prend en général au milieu de la nuit, qui empêche l’enfant de bien respirer et qui nécessite la prise de cortisone et éventuellement d’aérosols. Banco pour les deux.
Le loupiot a été hyper sage. Il a avalé le médoc, sniffé l’aérosol pendant 45 minutes pendant qu’on lui a raconté 12 fois Martine au cirque (merci l’hôpital) et voilà. Nous sommes rentrés à 4h du mat chez nous, avec Kouign Amann qui respirait beaucoup mieux mais aussi avec quelques mois d’espérance de vie de perdus pour nous, pauvres parents, parce que malgré tout, on ne s’y habitue pas à ces émotions-là !
Depuis, tout va mieux, il tousse encore comme un petit chien qui aboie mais rien de méchant. Le souci, c’est plutôt la cortisone qu’il prend pour se soigner et qui le surexcite totalement. J’ai failli l’attacher à son lit pendant le week-end tellement il était speed mais ouf, il est parti chez Mamily pour une semaine. D’ailleurs, à l’heure où je vous écris, il est dans le train avec elle pour 5h30 de voyage… Désolée Mamily.