Etant un peu lente à la détente, je fais ENFIN ma rééducation abdominale. 13 mois après mon accouchement. Mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais ; tout vient à point à qui sait attendre ; rien ne sert de courir, il faut partir à point (ah non, celui-là ne fonctionne pas…).
Mais pourquoi avoir tant attendu. Parce que je suis hyper naïve et que parfois, je crois encore en moi. A la fin de ma rééduc périnéale (souvenir, souvenir), ma douce kiné m’avais montré quelques exercices à pratiquer à la maison pour récupérer des abdos en béton au lieu de revenir chez elle. Sympa ma kiné et pas vénale. Bien évidemment, j’ai oublié ces mouvements. J’aurais bien aimé les faire mais aucun souvenir. Amnésie de flemmardise aiguë.
En décembre, lors d’une visite chez ma gynéco (pas diplomate pour un sou mais super franche et autoritaire), j’ai eu le droit à ça avec un regard reprobateur : « Le périnée, nickel mais les abdos, c’est la cata. Pourquoi vous ne les avez-vous pas faits quand je vous les ai prescrits ? Je vous en mets 10 séances ». J’ai eu l’impression qu’on me collait des heures de colle pour devoir non rendu ou carnet non signé (alors que j’ai toujours été une bonne élève sérieuse. Enfin, jusqu’en 4e).
Résultat, en avril, je m’y suis mise. 4 mois après la prescription mais bon, je m’y suis mise.
Après la première demi-heure, j’ai cru que j’allais y rester. Pas que ce soit violent, au contraire, on fait ça en douceur mais j’ai du me rendre à l’évidence : certains de mes muscles sont tout simplement dans le coma et me font payer chèrement ce chômage d’une vingtaine de mois. Au secours, c’est douloureux un corps qui se réveille…
On pourrait penser que seul le corps trinque mais non, je sors de ces séances avec le cerveau en bouilli. En tant que (ex-)gymnaste-voltigeuse, j’ai fait des abdos durant des années et des années à la dure. Des fermetures, des pédalos, des équerres, des trucs de fous et rarement en douceur. Le tout avec un dos hyper cambré s’il vous plaît. On est gym ou on ne l’est pas. Donc, quand je sollicite mes abdos, je sollicite mes grosses bretelles et pas le périnée et le corset et c’est MAL… Mon corps fait appel à ses vieux réflexes. Je dois donc me battre pour reprogrammer mon cerveau et lui apprendre à mobiliser d’abord le périnée puis le corset, tout en étirant le dos, pour travailler dans le bon sens.
Vous aussi vous avez la migraine rien qu’à me lire ?
La dernière fois, nous discutions avec ma douce kiné de l’évolution des méthodes pour travailler les abdominaux et du massacre que peuvent entraîner certaines techniques. Et là, un nom bien connu est sorti, celui du docteur Bernadette de Gasquet. Ma copine de poussée. Ma douce kiné a fait un stage avec elle et c’est donc ses techniques qu’elle applique avec moi. Pour en savoir plus, elle m’a conseillé ce livre du docteur de Gasquet : « Abdominaux arrêtez le massacre ».
Je me dis que c’est tout de même un peu nul d’avoir perdu un an par flemme et que plus tôt, c’est le mieux pour ne pas avoir des abdominaux amnésiques. Je regarde mon flamby de ventre dans le fond des yeux et je lui dit : ma douce kiné, Bernadette de Gasquet et moi, on aura ta peau (je suis sympa, je vous évite la photo) !