Tout a commencé en lisant un article de Nadia Daam. J’apprécie beaucoup Nadia. La femme qu’elle est, ses réflexions sensées, sa ténacité et quand les enfants ne sont pas là, j’aime la regarder officier sur Arte dans 28 minutes. J’aime lire ce qu’elle écrit en général car cela fait appel à ma matière grise, c’est rarement neutre ou insipide.
Dans cet article, Nadia parle de son incapacité à laisser sa fille de 8 ans sortir seule acheter le pain. Je vous laisse le lire en détail ici.
Cet article, il a appuyé exactement là où ça fait mal. Sur le sujet que j’évite soigneusement parce que je n’ai pas envie d’affronter ma position, parce que je n’ai pas envie de me poser des questions dessus.
Je pense les 3/4 du temps que Kouign Amann, 6 ans et demi est trop petit pour tout. J’ai un mal fou à lui faire confiance. En même temps, depuis toujours ou presque, il me rend dingo avec ses réactions imprévisibles et ses fugues (remember Mario Kart).
Bref il voulait depuis quelques temps s’émanciper et je ne le laissais pas. Parce qu’il était trop petit, parce que le monde dehors est trop dangereux, parce que, parce que voilà quoi.
En lisant l’article de Nadia, j’ai réalisé que certes, j’avais l’impression de protéger mon fils, mais que c’était surtout moi que je protégeais ou plutôt ma tranquillité d’esprit que je protégeais avant tout. J’ai réalisé que si je restais sur ma position à attendre qu’il grandisse, je n’y arriverais jamais. ça a fait tilt. Je me suis revue petite fille, pas très grande et très flippée mais tout de même assez autonome pour aller acheter mes vignettes Panini toute seule. Je me suis dit que si la petite fille qui avait peur de tout est devenue ensuite l’adolescente qui traversait seule La Courneuve de jour comme de nuit c’est parce que ses parents lui avait fait confiance et lui avait donné les clefs pour grandir.
Que se serait-il passé si on m’avait empêchée de sortir seule avant mes 12-13 ans (âge auquel je trouverais raisonnable de laisser sortir mon fils) ? Je crois que j’aurais affronté ces sorties la peur au ventre puisque si on ne me laissait pas sortir avant, c’est que ça devait être rudement dangereux. Je crois que j’aurais montré à la terre entière à quel point j’avais peur et que ça aurait été le meilleur moyen de me faire embêter.
Alors, suite à cet article, suite à mes pensées, nous avons décidé avec MMM d’envoyer Kouign Amann seul, acheter le pain à 200 m de la maison. Gloups.
Je l’ai d’abord accompagné un samedi matin pour voir comment il agissait et pour lui montrer les dangers : « marche à gauche, ne t’approche pas du lavoir (où je te tue – je laisse le où accidentel car il est savoureux), regarde à gauche, à droite… ».
La semaine suivante, il s’est habillé rapidement et m’a demandé une liste avec ce qu’il devait acheter. J’aurais pu trouver mille excuses pour annuler l’expédition : il n’y a pas de trottoir, avec le soleil les voitures ne voient rien, tu es trop tête en l’air, les voitures roulent trop vite… Mais j’ai tenu parole.
Il a oublié la liste (tête en l’air je vous dis) mais il est parti la tête haute, tout joyeux.
Je suis sortie (en pyjama, avec lunettes et cheveux en l’air) avec Petite Gavotte pour le suivre du regard sur les 100 premiers mètres. Il est devenu vraiment tout petit avec ses cheveux blonds qui brillaient au soleil. Plus il était petit à mes yeux, plus il devenait grand finalement. Et puis il a tourné au coin et a disparu. A ce moment-là, il était hors d’atteinte pour mon radar, pour mon GPS de maman.
C’était éternel cette attente, j’étais moi aussi un peu excitée par l’enjeu. J’avais un peu peur mais finalement pas tant que ça.
Au bout d’une petite dizaine de minutes, il a réapparu. Toujours aussi blond et petit. Il a commencé à courir vers moi, trop fier mais j’ai fait signe « calme-toi mon gars, ne t’enflamme pas, reste concentré » alors il a ralenti.
Il était fier mon fils et moi aussi. Je crois que nous étions fiers de nous-mêmes et de l’autre. De ce grand pas fait pour nous faire grandir tous les deux. Et ils étaient particulièrement bons nos pains au chocolat ce jour-là.
La suite ? Des sorties autonomes mais raisonnées parce que si on prend trop vite la confiance (l’un et l’autre), c’est là que le danger peut arriver selon moi. Pas d’excès de confiance mais beaucoup de confiance, nuance.
EDIT : je lis bien vos commentaires mais en raison d’une grosse lenteur de mon administration, je ne parviens pas à y répondre… Je le fais dès que possible.
119 commentaires
WAHOU !! bravo, j’ai encore un peu de temps devant moi mais il faudra un jour, il faudra lâcher prise et savoir faire confiance. c’est un grand pas dans la vie de maman et pour l’enfant. J’espère y arriver aussi bien. 🙂
J’en suis sûre Joëlle ! ça va les travaux ?
L’accent sur le ‘où’ rend la phrase savoureuse 🙂
Oui, je le laisse du coup ^__^
Non mais tu dis ça parce qu’il a 6 ans et dem! Moi il va juste avoir 6 ans… 😉 chapeau en tous cas!
Franchement, à 6 ans mon fils n’était pas du tout prêt. Ils murissent par à coup !
Un souvenir qu’il gardera toute sa vie ! je me souviens de la première fois que je suis allée acheter seule ma première baguette, je devais avoir dans les 6 ans. J’avais répété ma phrase par cœur « une baguette pas trop cuite s’il vous plaît ! ». Je me suis sentie tellement fière après, en rendant la monnaie à ma mère…30 ans après je m’en rappelle encore ! ça restera une étape marquante dans la vie de ton fils (et dans la tienne aussi of course)
Je crois que c’est ça, un fait d’arme, un truc marquant.
Rooo…je le sens bien ce petit chatouilli au creux de mon ventre…et pourtant j’ai le temps, elle n’a que 3 ans…!
Oui, on visualise facilement ce que cela peut donner, hein ?
6 ans… pour moi beaucoup trop tôt ! Leur apprendre l’autonomie ok, mais enfin, là il a le temps quand même je trouve. 🙂 Enfin, chacun a sa manière de faire…
Pour l’âge, tout dépend de l’enfant et de sa demande. Et mon fils est en CE1, ça joue aussi.
Je ne vois pas le rapport. Le gros pervers va pas se dire « oh attention, il est en CE1 alors je n’y touche pas » ???!!! 6 ans, c’est 6 ans en CP ou en CE1, non ???!!! Perso, voir sa tête apparaitre et ne pas réapparaitre car un ouf est passé par là (et les pervers sexuels sont malheureusement partout et nombreux !), non, merci, c’est sa vie et la mienne en fumée… Il y a des priorités dans la vie : leur sécurité étant la première… Les laisser grandir, ben, laissons leur déjà la possibilité de le faire, non ?!
En ce qui concerne les « gros pervers », 6 ans ou 10 ans, je ne vois pas ce que cela change. Je peux moi-même me faire violer au coin de la rue ou renverser par un voiture. Faut-il avoir peur de tout, tout le temps ? Je ne veux pas avoir peur de tout et de tout le monde ni pour moi et ni pour mes enfants. Je parlais de la classe de mon fils en ce qui concerne sa maturité à lui et sa demande d’autonomie. Là, ton commentaire est une stupide mise en accusation, comme si je mettais la vie de mon fils en danger en le laissant acheter le pain. C’est comme si je te disais que je te trouve bien imprudente de prendre la voiture avec tes enfants parce que de nos jours, avec tous ces accidents de voiture…
Une étape dans la vie d’un enfant mais aussi dans celle dune maman 😉 http://www.neleditespasauxenfants.com/le-chemin-de-lecole/
voilà !
Nous on est en pleine campagne alors les circonstances sont différentes, mais j’ai laissé ma fille chercher le pain en restant dans ma voiture. On était fière toutes les deux je te dis pas comment ! C’était cet été. Elle venait d’avoir 9 ans. Dans deux ans il faudra qu’elle aille prendre le bus pour le collège toute seule. Groumph !!!
Ici aussi avec le facteur campagne, il y aura les transports scolaires. Pas plus mal pour faire grandir les parents ?
Grandir je sais pas. Stresser ? Oui sûrement 🙂 Mais ce sont des étapes à franchir pour nous aussi, tout en priant pour qu’il n’arrive rien de fâcheux. J’ai déjà eu des ennuis (enfin, un cas) avec ma fille qui s’est sauvée innocemment du Carrouf … J’étais dans un état indescriptible. Heureusement ca c’est bien terminé, mais ca aurait pu être … indescriptible. Du coup, je flippe quand je la vois pas là où elle devrait être ! Du coup on lui a acheté un sifflet avec un tour de cou, elle aura au moins cela !
Nous on habitait plus près de la boulangerie, du coup je pouvais les garder à l’oeil discrètement par la fenêtre 😉 Quelle aventure pour eux deux, à 4 ans, de rentrer seuls dans la boulangerie, de demander ce qu’ils voulaient, de donner leur pièce. La boulangère étant la maman de leur meilleur copain, ça rendait la chose plus facile.
Maintenant qu’on a quitté le bourg pour la campagne (et qu’ils ont 6 ans!), ils peuvent aller chez les voisins. Je les perd de vue mais il n’y a pas de voiture, un bon compromis 🙂
Et le fait d’être deux, ça doit jouer pour eux aussi, non ?
Pour eux… et pour nous 😉 On n’a pas l’impression de les « abandonner » seuls, et eux se sentent plus en sécurité. Les jumeaux… ce truc en plus!
Comme d’autres je dis bravo, et je me rappelle également avec précision du mélange intense d’émotions lorsque ma maman m’a laissée à 5 ans aller acheter mon pain au chocolat toute seule. C’était à 70 m, elle pouvait me voir tout du long, mais quelle immense fierté d’avoir surmonté ma peur et réussi à le faire toute seule. 36 ans après c’est encore un souvenir vivace !
Bravo Kouing Aman et bravo maman Vous êtes en train de devenir grands 🙂
ça me conforte dans mon « effort », merci.
très intéressant, tant ton article que celui de Nadia Daam que je viens de lire. nous sommes effectivement dans une contradiction. J’ai le souvenir de rentrer seule de l’école alors que j’étais à l’école primaire, alors que dans mon souvenir ma mère était hyper protectrice limite étouffante…avec ma fille de bientôt 6 ans, je me pose souvent la question de savoir quand elle pourrait rentrer seule de l’école…nous vivons à Paris, l’école n’est pas loin, il n’y a quasiment pas de route à traverser…mais je ne me sens pas prête du tout. Bref, bravo à toi de laisser cette autonomie et de le laisser grandir. des bises
C’est compliqué, c’est difficile mais je trouve que d’y réfléchir, c’est déjà avancer un peu.
Chaque famille voit selon ses capacités et l’autonomie dont on envie ses enfants. Bonne réflexion ç
Que dire des embouteillages devant les écoles et collèges aux heures d’entrée et de sortie des classes ? Que penser de l’attitude de Mme Daam qui malgré ses réflexions ne se résout pas à laisser sa fille aller acheter le pain à 15 mètres ?
Bravo Marjolaine !
Tu n’as pas d’enfants je crois, ce qui n’empêche évidemment pas de donner ton avis sur le sujet mais en revanche, je pense que tu ne peux pas juger comme tu le fais les parents qui accompagnent leur enfant à l’école ou Nadia qui n’est pas prête à le faire. Il y a des choses, de sentiments, qui dépassent la raison quand on devient parent et cela ne se maîtrise pas.
Je ne cherche pas le bravo quand j’écris ce billet, j’ai plutôt envie que l’on s’interroge sur le pourquoi du comment et que chacun trouve des solutions adaptées à son cas, à sa famille, si possible.
Hello Jolie Marjo !
Suite à ta réflexion sur Instagram je suis allée lire cet article de Nadia, que je découvrais en même temps ^^
Ca m’a beaucoup remué dans ma tête car je me posais pas mal de question à ce sujet. Je pensais à quand j’étais petite fille et que nous rentrions tranquillement à pied de l’école ou du collège ( mon dieu qu’il était loin ce collège ^^ ). J’ai longtemps cru qu’à l’époque ma mère était soit super confiante ( en nous et en le monde entier ) soit complètement inconsciente du danger.
Finalement j’ai compris que non, à l’époque c’était ainsi. On ne flippait pas de laisser ses enfants rentrer tous seuls de l’école ou aller jouer dans la rue.
Aujourd’hui, j’ai bien sûr peur de laisser mon grand sortir tout seul dans la cour ( à cause des voitures, des voisins qui mordent, de la position de la lune etc…) mais j’essaie de me raisonner. Hier soir il est allé chercher le courrier à la boite aux lettres, au bord de la route en bas de la cour, Papoune m’a fait les gros yeux en me disant « tu es sûre ? Ya la route quand même ». Comme si Bébinou était assez stupide pour se jeter sous une voiture ou se perdre sur les 30m de chemin.
C’est dur de combattre cette peur que tout le monde ressent. Et comme disais Nadia, il serait peut être temps d’avoir le courage de laisser s’émanciper un peu nos enfants. Même si je passerais pour une folle / mère irresponsable /meurtrière !
Merci pour ce partage de réflexion, c’était bon de penser et de réfléchir à tout ça !
Bonne route à toi alors.
Merci pour cet article qui résonne en moi.
Je suis celle qui n’a pas pu sortir de chez elle jusqu’à….pffff…. Mes parents sont d’incroyables et indécrottables angoissés.
Résultat, je suis moi aussi une angoissée( mais je me raisonne ! ) Et il a été compliqué de devenir une grande.
Mes filles ont commencé à aller chercher du pain (en vélo) à presque 10 ans. Je surveille toujours autant. Je refuse que ma grande ait un portable alors qu’elle est maintenant en sixième. Pas évident…
Ce qui compte c’est qu’elles me semblent plutôt bien dans leurs baskets et confiantes !
le portable, ici, ça ne sera ps avant 14-15 ans (enfin, pour le moment)
Wahou !!!! suis fière de toi et de lui !!!
fais lui un schmoutz
Merci ! Sinon, mon orhtoptiste est NULLE. Je suis furieuse ! Bisous !
Je crois que c’est un peu notre époque qui explique ce manque de confiance mais surtout la peur qu’il arrive quelque chose au coin de la rue.
Je me souviens que ma mère me laissait aller chercher le pain à 7 ans, avec le recul je trouve ça fou et assez intéressant quand je vois à quel point ma maman est quelqu’un de très angoissé. Ce qui me semblait naturel à l’époque ne devait pas l’être du tout pour elle, c’est assez drôle de le comprendre avec nos yeux d’adulte maintenant que c’est notre tour.
Et tu imagines, quand il aura 18 ans et qu’il voudra sortir en boite avec ta voiture ? 😀
J’aurais pu écrire ton commentaire ^_^
D’ailleurs je l’ai un peu écrit dans un de mes derniers billets sur le blog des vendredis intellos où je parlais du manteau pour enfant avec Gps.
C’est notre rôle de parents de prendre sur nous comme l’a fait ta maman à l’époque.
Eh bien ,cet article, qui vise en plein dans le mille, tombe au bon moment… j’ai 3 enfants (14,11 et 7) et j’ai cette même difficulté à les laisser partir. Avec le grand, nous y sommes allés progressivement, d’abord chez sa mamie, à 200m, chacune un téléphone en main jusqu’à ce qu’il soit dans le champ de vision de l’autre, puis le pain puis le tour en vélo (la boule au ventre et la nausée), surtout lorsqu’il a fini par refuser catégoriquement de porter le casque (en 5è). Longues discussions, débats… on a fini par accepter, après tout, nous même ne portions pas de casque dans ce pas si lointain passé où nous étions des enfants! Et si sa santé nous tient à cœur, le regard des autres, si lourd à cet âge, et cette envie de se conformer aux lois du groupe devaient être pris en compte aussi. La mort dans l’âme. Cela dit, mon cœur s’arrête à chaque sirène de pompiers…
N°2 commence à revendiquer cette même autonomie et ce n’est pas plus facile, c’est même plus dur! Santé fragile (asthme, allergies…), tête en l’air, inconscience et capacité incroyable à se mettre en danger… On arrive à le laisser prendre le vélo pour aller chez son meilleur copain à condition qu’il nous appelle à l’arrivée. Là, il s’agit de laisser passer une journée dans un parc d’attraction avec des animateurs qui ne le connaissent pas, qui seront bien moins attentifs et qui ne surveilleront pas aussi bien que moi. Gloups. Je tergiverse et espère que ce temps passé à attendre, permettra que toutes les places soient prises d’ici à ce que je dépose son inscription. Et s’il se perdait? faisait un malaise? s’il fallait utiliser sa seringue d’adrénaline? Pourtant, je sens qu’il commence à ruer dans les brancards ( ha! L’entrée au collège!) et il faut que j’étende les limites de sa cage avant qu’il ne défonce tout n’importe comment!!!
Quant à la petite, c’est clair et net! Elle n’a pas l’âge! De rien!
Cependant, tu as raison sur tout la ligne: il faut leur apprendre à être autonome, il faut leur faire confiance. Une collègue comparait l’éducation de nos enfants à une autoroute. C’est mieux s’ils roulent sur la voie de droite mais on peut accepter qu’ils s’écartent et roulent parfois à gauche aussi, l’essentiel étant qu’ils restent bien dans la zone délimitée par la glissière et la bande d’arrêt d’urgence!
Mais en effet, c’est bien notre angoisse de louves qu’il va falloir apprendre à contrôler…
Bon alors, cette inscription, je la dépose ou pas? 😉
Dépose là !
Les animateurs ne sont certes pas aussi attentifs que des parents (je le sais, je été animatrice et je suis maintenant maman !) Mais ils ont tous le sens des responsabilités, et l’envie que tout se passe bien pour leur groupe. Il faut aussi prendre en compte que les groupes de jeunes veillent les uns sur les autres. Je ne suis pas une bisounours, je sais que les ados et pré-ados sont durs entre eux. Mais ils savent aussi trés bien veiller les uns sur les autres, en rappelant à l’ordre ceux qui ont un comportement qui sort du cadre (ceux qui se perdent, qui se mettent en danger …) rien de plus conformiste aux règles du groupe (même si on ne les comprend pas toutes !) qu’un ado ou pré-ado !
Enfin, les sorties en parc d’attraction, c’est des supers souvenirs. C’est l’occasion de se faire peur dans des manèges sécurisés, de se croire autonomes dans un espace entièrement clos … Bref de se croire grand, et ça c’est super cool comme sentiment à cet âge !
Désolée pour le roman, mais sans savoir pourquoi ça me tenait à coeur de te répondre ….
C’est fait… le cœur un peu chamallow. Merci pour ton commentaire! Tu as tout à fait raison. Je crois aussi que mon métier (je suis prof) et ses règles strictes concernant l’encadrement me fait toujours craindre le pire . Cela dit, je ne soufflerai vraiment que lorsque je le retrouverai à l’issue de cette journée. Il y a des angoisses qui sont irrationnelles…
Félicitations ! Je me doute que ça a été dur, alors c génial de l’avoir fait ! Je suis sûr que ton fils reviendra super enthousiaste de cette journée !
Je suis d’accord ! Les animateurs ne sont pas aussi vigilants que des parents c’est certain mais c’est leur boulot et si tu donnes les bonnes consignes, ça sera sûrement une super sortie pour ton fils !
Ton article et celui de Nadia sont très bien et, en effet, ils pourraient nous rassurer nous, les mamans sauf que c’est plus compliqué que ça . Oui, je sais qu’à l’âge de Mini-Miss (bientôt 8 ans) j’étais bien plus autonome et je sais que ma fille pourrait l’être et, elle l’est mais arg, c’est dur mais, à méditer 😉
Ah oui, je suis d’accord, c’est compliqué. Mais en fait, être parent c’est toujours compliqué j’&i l’impression 😉
Wahouuu quelle jolie étape !! bravo à vous deux !! le mien vient d’avoir 6 ans et honnêtement je ne me sens pas du tout capable de le laisser seul pour aller au pain ( qui est aussi à 200m!!) ça viendra peut être un jour… mais pas aujourd’hui !!
merci pour ton expérience !
Moi je leur explique bien que ce n’est pas en eux que je n’ai pas confiance mais en les autres. Si quelqu’un l’attrape, je le saurai combien de temps après ?
Je sais que PetitEclair 9 ans est prêt pour aller seul faire une course ou aller à l’école. Moi pas.
Je sais aussi que quand je serai prête, il se débrouillera très bien.
J’ai « lâché » son frère en 6ème et tout va bien pour lui 🙂
Moi, je ne peux pas vivre avec cette idée que « quelqu’un les attrape ». parce que sinon, je ne les laisse pas à l’école, je ne les laisse pas au sport et je fais l’école à la maison.
Effectivement cornélien comme choix ! Car il dépend de beaucoup de facteurs : notre environnement direct, l’âge de l’enfant, son caractère et… nous. Ce qui m’interroge, c’est cette sensation qu’aujourd’hui tout est plus dangereux. Je ne suis pas sûre de la partager d’ailleurs cette sensation mais elle est là, dans l’air ambiant. Et s’y soustraire n’est pas simple. Félicitations d’avoir osé !
Je t’avoue que j’ai aussi pensé aux regards des voisins. Que vont ils penser de voir mon minipouce tout seul dans la rue ? Et puis je me suis dit fuck, on s’en fout de ce qu’ils pensent, si nous on est raccord avec nos idées.
Quel pas en avant (si je puis dire) ! Je n’en suis pas encore là mais je sent que chez nous aussi ça va être une sacré étape !
Un très bel article, et une belle preuve de confiance, je pense comme toi que le monde est dangeureux mais plus on le verra comme tel plus il le sera, mais bon je n’ai pas encore d’enfants de mon côté, on en reparlera dans quelques années 😉
Que c’est dur !
Ils ont justement abordé ce thème dans les Maternelles récemment en comparant notre génération (celle de nos parents et plus) à celle de nos enfants. On n’ose pas les laisser sortir.
Ici, à Marseille, je ne suis pas prête à laisser ma fille de presque 7 ans aller chercher le pain toute seule. Alors en attendant (quoi ?!), je l’attends à quelques mètres de la boulangerie 😉
La faute à notre société actuelle ? Aux médias ?
Je n’ai pas la réponse… Sinon que ce n’est pas un manque de confiance en elle, mais bien de la société et des tarés qui gravissent autour. Il faut dire qu’à Marseille on a de quoi faire… Même moi j’ai peur en traversant la route.
Je n’ai pas la réponse mais je trouve important qu’on se pose les questions, pour ne pas absorber bêtement les angoisses que la société projette.
Pour johanny on la fait au printemps, meme age que ton grand, j’ai bien crue faire une syncope, j’avais prevenuscla boulangere, je guettais sur mon balcon, interminable, maos j’ai reussie, je fier de moi et de lui.
Ça les fait sacrement grandir
Et tu recommences régulièrement du coup ?
Une cois par semaine a peut prêt, il se debrouille comme un chef, et moi maintenat je suis ne confiance, pacque je sait que la boulangére le guette, j’ai toujours une voisine sur le chemin…et pourtant je suis en plein lyon, il deux petite rue a traverser.
Lui est tout fiere pacque a chaque fois il a le droit de prendre des sucettes si il reste un peu de monnaie ou ce fait offrir des chouquettes.
Bref voila un johanny independant, qui marche les mains dans les poches comme un ado quand il y va
coucou,
et bien moi je te dis bravo !! je ne le fais pas avec ma fille qui va avoir 8 ans le mois prochain !!! les raisons ?!! moi d’abord qui suis un peu trop flippée et protectrice !!! puis je le sens qu’elle n’est pas prete, trop immature, un peu fofolle, je préfère attendre !! et puis je verrais bien comment cela se passera après avec ses 2 frères !!
pourtant je me rapelle que moi j’ai été très tot autonome, à la maternelle ma mère me déposait devant le portail et restait dans la voiture, au cp je me promenait avec une copine dans la campagne, et en ce1 j’allais tte seule à l’école !!!!
les temps changent, mais je pense que c’est cette médiatisation de tout qui nous fais peur, la peur d’etre jugé aussi!!
bye
Cet article résonne particulièrement en moi ces derniers jours… Nous sommes en train de faire le tour des écoles pour ma fille, mon petit bébé qui aura 2,5 ans en septembre prochain. Rien que d’y penser et de faire des démarches concrètes, je suis paralysée… La laisser aller à l’école ? Avec des grands qui vont l’embêter ? Et puis quoi encore ? Et on essaye de me faire croire qu’à un moment elle quittera la maison ? La bonne blague 😀
Plus sérieusement, (et là j’essaye l’auto-suggestion) je pense que c’est important ces étapes, mais purée qu’est-ce que c’est dur… Etre maman c’est plein de paradoxes, entre l’envie de leur donner des ailes et en même temps celle de vouloir les garder sous les nôtres. On n’a pas fini…
Quand je vois mon petit bout si petit (2 ans j’ai encore un peu de temps devant moi pour me préparer), je me dit que cette étape là sera certainement très forte en émotion… déjà qu’en te lisant je me sens les larmes montées je n’imagine même pas lorsque mon tour viendra….
Un peu ancien mais toujours d’actualité :
http://apreslapluielebeautemps.unblog.fr/2012/07/10/jai-confiance-en-toi-mais-pas-en-les-autres/
je t’avoue que vivre avec ce genre de pensée me semble invivable justement. Tu n’as jamais de répit du coup ?
Oh la la laisser l’oiseau s’envoler de ces propres ailles que ca doit etre dur, loustic n’a que 2ans et demi mais ca viendra bien trop vite à mon gout!!! Je crois qu’il va me falloir prendre sur moi 🙂
bizzz
granouche (adeline)
Ici, on a sauté le pas fin août. Coquillette et Hérisson (9 et 7 ans) vont, tous les deux (et pour l’instant, je tiens à ce qu’ils y aillent tous les deux ensemble, ça me rassure), acheter le pain à 400m de la maison. Nous sommes en pleine ville, mais sur le trajet, il n’y a qu’une sortie de parking à traverser. Ceci dit, quand ils y vont, je ne peux rien faire d’autre que d’attendre leur retour ! Mais ils sont tellement fiers…
Cette expérience fait échos à des questions que je commence à me poser. Bon ici, il va sur ses 5 ans alors j’estime qu’il est encore tôt pour aller seul à la boulangerie. Mais il y a d’autres choses, dans notre façon de vivre, où il commence déjà à réclamer de l’autonomie (ce qui lui a permis d’apprendre le mot « autonomie » et « responsabilité », lui qui aime tant les mots).
J’ai trouvé ton récit très émouvant (avec la gorge nouée et les yeux humides, c’est dire !). C’est aussi effrayant qu’excitant !
PS: moi aussi j’ai des gros soucis avec mon wordpress aujourd’hui…
Bravo. Sujet en préparation ici aussi (article en brouillon depuis 6 mois), ici le problème est surtout que ma presque 10 ans ne veut pas rester seule à la maison – à la limite avec son frère 15 minutes… par contre, elle réclame d’aller chercher le pain. Certaines de ses copines le faisant désormais. Mon excuse pour le moment ? Nous n’allons pas prendre le pain – pas bon – de la boulangerie du coin, mais à une autre, situé à 10 min à pied avec boulevard à traverser !
Et les viennoiseries, elles sont comment à la boulangerie du coin ? (mode avocat du diable)
Super article !
Ma fille a deux ans et je n’imagine pas encore tout cela. Pour autant, je considère que l’on ne fait pas des enfants pour les garder tout près de soi !
J’expérimente déjà de la laisser sortir de la voiture et traverser la route seule pour aller chez la nounou (regarde bien à gauche, à droite, il y a des voitures ? c’est bon !).
Tout doucement…
Travaillant depuis quelques années auprès des familles j’accompagne professionnellement autour de l’autonomie, la confiance, des parents.
Et je lutte chaque jour pour ne pas aller personnellement à l’encontre de ce que je prône professionnellement.
Et pourtant ce serait tellement plus facile !
Un bel acte de raison pour ta part !
Au plaisir de te lire.
Lili
Bravo, j’aime la lucidité de ton message !
Laisseras tu Fleur de Sel faire de même au même âge si elle demande ?
Je pose la question car j’ai l’impression d’avoir moins de mal à laisser T-Biscuit seul que Chupa … en même temps elle demande moins que son frère.
Je ne suis pas contre le fait qu’ils rentrent seuls de l’école par contre leur papa n’est pas trop d’accord… et comme je dois forcément y aller pour Chichi …
Par contre, un garçon de notre quartier fait le chemin tout seul et il y a quelques semaines, mon sang s’est glacé quand j’ai vu un grod 4×4 arrêté à sa hauteur avec un homme âgé entrain de lui parler. J’ai roulé doucement et je n’ai pas quitté mon rétroviseur … jusqu’à ce que le 4×4 redémarre.
Oui, parce que quand je lui donne une mission, elle la remplit, elles reste concentrée.
Quel texte remplie d emotion ! On vous sent grandit tous les deux c est bon de lire cela car je m en sentirais incapable !
Bon…. Il n a que 7 mois le miens 😛
Quand j’avais 6 ans, mon papa partais souvent travailler très tôt le matin (vers 5h) et ma maman travaillais de nuit et ne revenais qu’à 7h30. J’avais donc pour mission de me réveiller toute seule, de me préparer et de prendre mon petit déjeuner toute seule (ce fut l’occasion d’acheter un micro onde pour éviter que je fasse chauffer mon lait au gaz !) en attendant que ma maman arrive. Elle vérifiait alors que je n’avais pas zappé une étape au profit de ma grande passion pour les légos … Ensuite elle allait se coucher et je partais attendre mon bus devant la maison, en faisant bien attention de fermer le portail à clef derrière moi.
Je me sentais très grande et très fier à l’époque, et je pense que cela à contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui. J’ai toujours été très indépendante et mes parents ont toujours eu une grande confiance en moi.
Je n’suis pas maman, mais je pense que j’aurai beaucoup de mal à laisser mes enfants tout seul dès 6 ans, et même 6 ans et demi. Je ne sais pas si c’est lié à mon regard sur le monde qui évolue, mais j’ai l’impression que quand j’avais 6 ans justement, mes parents, comme tous ceux de mes amis, étaient plus sereins pour nous qu’ils ne le sont aujourd’hui pour nos petites sœurs ou petit frère.
Ouah chapeau, quelle belle épreuve…
Pour toi et pour lui….
Fierté pour vous 2 !!
(confiance, danger alentours, tout se mélange ici dans ma tête)
Quel beau billet! J’en avais la larme à l’œil.
Comme beaucoup d’autres ici, j’ai parcouru les 1,5km matin et soir pour me rendre à l’école primaire des le ce1. Je récupèrerais ma meilleure copine sur le trajet, on était si contentes! On se racontait nos secrets, on faisait le trajet sans y penser.
Théodore n’a qu’un an alors ces questions sont encore un peu floues pour moi mais je fais la comparaison avec le parc. On veut qu’ils marchent, qu’ils fassent pleins d’activités d’éveil, on les met sur le toboggan avant même qu’ils sachent y monter et à côté de ça on n’a du mal à les laisser jouer et escalader sans les mettre en garde toutes les 3 secondes, sans les lâcher plus de quelques instants. Je dois passer pour cette mère bien irresponsable qui laisse son bebe jouer seul, monter, descendre, tomber et se relever sans (toujours) intervenir. Mais je me dis qu’à mon échelle c’est aussi ça lui apprendre l’autonomie et m’apprendre à lâcher du leste.
Toujours un réel plaisir de te lire et bravo à vous 3!
Oh la la quel article j ai tout vécu comme si j y étais. Quand je pense que mon fils a 8 ans et que je panique dès que je ne le vois plus. J ai confiance en lui, le problème c est les autres c est dur de les voir grandir.
Ps: du coup j ai lu l article Mario kart et j en ris encore
Bonne journée
Ici l’empereur a 8 ans et aucune tentative de ce genre n’a encore été envisagé. Lui ce qu’il veut c’est rentrer de l’école a pied mais il est tellement tête en l’air, et puis les voitures, bref je trouve toujours quelque chose
Je vois ce que tu veux dire.
Mademoiselle Chérie n’a que 4 ans mais je me suis récemment dit qu’il fallait que je la laisse grandir, oui…
Je ne sais plus à quel âge mes parents m’ont laissée aller jusqu’à l’épicerie d’à côté, il y avait deux rues sans trafic à traverser, je me sentais si fière.
Mais là où je me suis sentie grande, ça a été quelques années plus tard, j’avais 10 ans. Ma mission du samedi, c’était de prendre le bus pour aller à la bibliothèque rendre les livres de la fratrie et en choisir de nouveaux. Et retour. Quelle fierté, cela m’émeut encore!
Nous nous sommes installés en région parisienne quand j’avais 12 ans; mes parents m’ont laissée aller seule à Paris rapidement (train de banlieue et métro) et ce n’est que des années après que Maman m’a dit qu’elle ne vivait plus jusqu’à ce que je revienne.
Pfiou je te tire mon chapeau ! Je me demande quand est-ce que j’arriverais à en faire autant… bon à ma décharge il a 2 routes à traverser plus une voie de chemin de fer ! C’est beaucoup hein !! Dis moi oui !!
En tout cas, bravo à vous 2 🙂
Il n’y a que toi pour savoir si c’est beaucoup ou non 😉
Avec un loulou de 11 ans qui a eu très longtemps peur de tout, il a fallu agir de la manière inverse, le pousser un peu à prendre son autonomie car il ne voulait pas lâcher maman, et quelle fierté il avait et moi aussi à chaque étape réussie ! Aujourd’hui il est en 6ème et beaucoup d’étapes sont franchies, parfois on l’y a poussé un peu, pour son bien. C’est tellement vrai qu’on fait comme on peut, comme on sent, en tout cas très chouette cet article !
J’ai eu peur qu’il faille faire ainsi avec Kouign Amann car il était archi timide. Et puis son saut de classe l’a épanoui complètement !
Pas évident l’autonomie ce nos zoauves !
Mon grand ‘de 10 ans dans un mois !!!) a soif de faire seul depuis fort longtemps… Habitant un village les « dangers » sont un peu réduits, le talkie-walkie nous a bien bien rendu service pendant 2 ans (ils allés au stade seuls (à 200m de la maison) et nous les appelions régulièrement ou ils donnaient des nouvelles.
De plus en plus je lâche du leste, l’an prochain la 6ème sera un nouveau cap !
BRAVO KA pour son expédition boulang’
La talkie… Mais noooooon !
Que le temps des baguettes me semble loin et apaisant, même si… Il faut dire que les conditions de ruralité de notre environnement rendaient les choses peut-être plus simples.
Aujourd’hui, ils ont 19, 17 et bientôt 16 ans et c’est un tout autre challenge!!!
Il reste aussi graver en moi se souvenir de la première « mission »!
Mon père m’avait envoyé chercher un paquet de Gitanes au tabac qui était environ 500m de chez nous. Il fallait traverser deux rues, passer le pont de la voix ferrée… Toute une aventure!
Arrivé au tabac, je récite moi aussi ma petite phrase apprise par cœur :
– un paquet de Gitanes s’il vous plait mOsieur 🙂
– …avec ou sans filtre?
– euh… Je ne sais pas! Sans filtre!?
Et je m’en allais, empli d’un sentiment fort de fierté, d’une bonne redescente d’adrénaline!
De retour à la maison je tendai fièrement son paquet à mon père, prêt à recevoir les honneurs 😀
Quels ne furent pas son mécontentement et ma surprise:
– mais c’est pas ça qu’il fallait prendre, c’était avec filtre!!
– je ne savais pas, tu ne me l’avais pas dit…
– mais c’est du bon sens, si tu les avais prises avec, j’aurais pu les enlever si je les voulais sans!!
Bien triste que j’étais, moi qui croyait avoir réussi, voilà que j’avais échoué et que j’étais un idiot 🙁
Non, je n’oublierai jamais le jour ou mon père a eu la flemme d’aller chercher ses cigarettes…
C’est marrant parce que depuis que nous nous sommes installés à Bordeaux il y a trois mois, l’école de mon impératrice est à une rue, une parallèle. Une toute petite rue, très peu passante. Et depuis trois mois, je joue mentalement avec une idée : à quel moment je la laisserai faire son trajet toute seule ? Je n’ai pas de réponse. Si je devais lui faire confiance à elle, demain elle en serait capable. Si je devais me faire confiance à moi ? … A ses 18 ans ? Pourtant, je suis allée seule à l’école au milieu de mon CP, l’école était à 500m, il y avait une grosse avenue à deux voix à traverser. Mes parents m’ont envoyée en host family aux Etats Unis à NYC j’avais 13 ans. J’allais au conservatoire seule chaque mercredi. Je suis toujours médusée quand j’y pense.
…
Et merci pour les conseils à lire cette journaliste, c’est chouette d’avoir de nouvelles lectures.
Tu vas voir, ce qu’écrit Nadia, ça fait toujours réfléchir.
j’habite une petite ville, mais nous habitons a 1km du centre ville, avec des feux tricolores, une intersection, mes enfants ont 11, 8 et 4 ans, ne vont pas chercher le pain seul, trop dangereux, surtout le piéton ou il doit traverser, et bien sur le feu derriere nous a notre droite passe au vert quand notre bonhomme passe au vert, pas beaucoup s’arrête pour laisser les piétons passer malgré que le bonhomme soit vert, donc ma fille prend le bus a 300m de la maison, et je l’accompagne au loin, pareille beaucoup de passage le matin, les gens passent par la pour éviter les feux plus haut, elle a un téléphone car elle prend le bus de ville. je te comprend complétement, a notre époque il n’y avait pas tous ses dangers, et encore je suis 2/3 ans plus vieille que toi.
je t’admire, moi aussi je pense qu’il est trop petit pour tout.. et pourtant ce matin je l’ai laissé avec les courses devant le portillon de la résidence, le temps d’aller garer la voiture à 150 mètres et pendant les 6 minutes où je l’ai laissé seul, mon coeur a battu très très fort mais comme toi j’étais contente de lui avoir fait confiance et de l’avoir responsabiliser…
Ben tu vois, tu ne pense pas qu’il est trop petit pour tout !
Ah la la, un article qui fait drôlement réfléchir, merci … et bravo à Kouign Annam, et à toi !
Ah la la, un article qui fait drôlement réfléchir, merci … et bravo à Kouign Annam, et à toi !
J’aime beaucoup ton article. C’est très touchant. Bonne aventure à vous!!
Quand je raconte à ma fille aînée que , petite, j’allais jouer dehors avec mon voisin tout le mercredi après midi, que j’allais au village à pied avec lui acheter le pain…Je me dis intérieurement « mes parents n’avaient-il pas peur? La vie était -elle moins dangereuse? ». La réponse à mon avis est non. Moi qui ait eu tant de « liberté », j’ai conscience d’en laisser beaucoup moins à mes petites,( dont l’une me dépasse, mais bref). Du coup, petit à petit je l’ai laissée aller seule…Chercher du pain( ah, la fois où elle ne rentrait pas… Elle était tombée de trottinette et s’était fait coursée par un gros chien trop affectueux), aller à l’école (au bout de la rue, et encore au bout), à la médiathèque (la route est dangereuse, il n’y a presque pas de trottoir)… Mais la plus petite, là, je n’y arrivais pas; Pas le même tempérament, plus impulsive, plus sociable aussi…Et puis cette année, il a bien fallu qu’elle sorte seule de l’école à 16 h30 pour aller au cours de théâtre. On a balisé le chemin tu passes là, puis là, derrière ce bâtiment, pas devant….la première fois sa sœur a pu la suivre de loin, pour voir. Et puis vint le jour où à 16 h30 mon cœur a battu plus fort, et mon esprit faisait le chemin avec elle. Je n’ai pas eu d’appel disant qu’elle n’était pas arrivée, et je l’ai récupérée trop fière de son exploit. Mais tous les mardis, mon cœur fera le même parcours… Il y a peut-être trop de faits divers… Mais en effet, quand on les voit arriver vers nous, fiers de leur « aventure », alors on est fier aussi, d’eux, et puis un peu de nous, d’avoir réussi à lâcher un peu de lest, pour eux. Donc, bravo Marjolaine.
Oups ce n’est plus un commentaire, c’est une tirade. Désolée.
merci en tout cas de ton témoignage.
Ma grande a presque le même âge que Petite Gavotte donc nous n’en sommes pas encore là… mais je m’aperçois que son père lui laisse bien plus d’autonomie que moi: aller chercher ses chaussettes et ses chaussures, descendre seule les escaliers de notre immeuble… ce sont des détails mais je crois que ça et le facteur « grande soeur » la rende de plus en plus indépendante. Pas facile à accepter pour moi mais au final, je suis fière de ma fille qui grandit bien trop vite !
Visiblement, les papas ont moins de mal…
Oh la la la… déjà que je viens de pleurer en triant les vêtements de Louis car ils sont trop petits alors le laisser sortir tout seul… outch! ah ah ah
Je te comprend parfaitement, on a envie de les protéger mais il faut aussi leur laisser vivres leurs propres expériences et petites défaites 😉
même si ça fait flipper!!!
Attends de te débarrasser pour toujours des habits trop petits parce qu’il n’y a pas de suivant prévu 😉
Pour ma part, après des discussions interminables avec tout plein de monde ( amie, parents d’élève, mes propres parents, mari…enfants !) , j’ai tranché. Pas avant 10 ans…maintenant que mon fils à 10 ans, c’est la galère, il veut aller jouer avec ses copains du coté de l’école, dans les bois…confiance, j’ai à 100% confiance à mes enfants…mais les chauffards, les mauvaises rencontres, alors là c’est une autre histoire. Du coup, j’ai aussi revue un autre point : l’acquisition du téléphone portable…donc pour sortir mon fils ainé est obligé d’avoir un téléphone portable avec lui ( il n’en veut pas, mais pas le choix !) et il doit me faire un pointage régulièrement … si je pouvais le pucer je le ferai !!! LoL. Mais il n’emp^che que je suis toujours aussi flipper. Du coup je vais de temps en temps (sans qu’il le sache ) faire des rondes en voiture. Mon deuxième, qui a 7 ans, veut suivre son grand frère…mais là Non, il y a un age pour tout ! C’est les copains à la maison ou inversement…Je commence à devenir dingue avec eux….je n’ose pas imaginer quand ils iront en boite….j’irai encore faire mes rondes (LoL !!!)…
Ils ne se sentent pas forcément diminuer dans leur autonomie, car l’étape des 7 ans c’est de rester à la maison seul ( 30 minutes à 1 h, le temps de mon footing) et qu’il surveille sa petite sœur de 4 ans… donc on évolue à notre rythme sans bruler les étapes. … En parlant d’étapes….la grande réflexion du moment, faut il ou ne pas dire que le père Noel existe…2 options, soit il m’en veut parce que je lui aurait menti, soit c’est la riser de ses copains qui seront au courant …Suite au prochain épisode !
C’est assez paradoxal parce que moi, je trouve ça beaucoup plus dangereux de laisser un enfant de 7 ans veiller sa soeur de 4 ans que de le laisser sortir acheter le pain seul… Comme quoi !
C’est peut être vrai que cela peu étonner, mais je crois aussi qu’on reproduit ce qu’on a connu nous même dans notre enfance, et que comme ça marchait pour nous, ça doit marcher pour nos enfants…c’est un peu comme le schéma familiale qui se perpétue (au juste besoin). Et puis c’est vrai aussi que j’imagine la maison comme un lieu de refuge, un cocon où nous sommes tous en sécurité. Mon schéma de pensée n’arrive pas à voir ce qui pourrait arriver de mauvais dans la maison, mis à part un incendie où une chute dans les escaliers (ils ont des règles vis-à-vis de ces risques!!!). On a tous nos peurs qu’on arrive plus ou moins à vaincre et d’autres sur lesquels on se focalise . … et j’en ai un bon nombre en réserve pour les années à venir !!!
Non mais c’est très bien ainsi, c’est juste intéressant de voir comme on ne voit pas les choses de la même manière.
Cette question va me tomber dessus d’ici un an ou deux, ça fait du bien de lire ça, ça prépare 🙂
Alors ici Biscotto est encore tout petit donc on a le temps de se préparer mais je sens que ça ne va pas être facile. Comme ça sans réfléchir moi aussi j’aurai dit vers 12, 13 ans mais effectivement mes parents m’ont laissé des petites libertés bien plus tôt… sauf que nous on est dans une grosse métropole et moi j’ai grandi à la campagne… Encore une fois merci pour ces pistes de réflexion toujours intéressante qui anime bien nos dîner 🙂
Bonne discussion !
Je dois dire que je ne m’imaginais pas non plus laisser sortir mon fils seul avant 12-13 ans ! Car les dangers de l’exterieur me fait trop peur. bon j’ai encore du temps pour me faire à l’idée vu qu’il n’a que 19 mois et là (et celui de ton fils) c’est sur que c’est pas d’actualité. en tout cas bravo pour le courage que tu as eut et pour l’écriture de cet article super bien écrit ou l’on ressent vraiment cette épreuve avec toi comme si on y était ! 🙂
Mon grand a 7 ans et je n’arrive pas à le laisser sortir seul.
Pourtant, le petit supermarket est à, quoi, 500 ou 600 mètres.
Tout comme son école est à à peine 200 mètres.
Mais il y a une rue à traverser, les voitures qui roulent sur le trottoir parce que la rue est trop étroite pour permettre le passage de deux voitures en même temps….
Pourtant, il ne demande que ça…
Et puis, il est tellement tête en l’air, laisserait les sous sur le comptoir sans penser à récupérer sa monnaie…
Mais je me fais souvent la même réflexion que toi, qu’il serait temps que je le laisse voler un peu de ses propres ailes.
Il est demandeur (un peu) et ne semble pas déçu quand je lui explique que j’ai peur, et que je le trouve encore un peu petit.
On verra…dans un an ^^
ici c’était 10ans pour aller et rentrer seul de l’école, même rue à Paris et un carrefour à traverser (avec les fous du volant comme on sait), donc répétitions, puis seul avec maman derrière puis vraiment seul, et la consigne de rentrer dans un magasin en cas de danger, de ne ps donner d’infos à un adulte qui doit demander renseignements à un grand , ct nickel et le petit-grand était ravi, maintenant il est grand pour de bon, mais j’ai besoin de savoir où il est, et je trouve ça normal sans être intrusif, s’il me dit qu’il rentre 30mn après l’heure parce qu’il va raccompagner ses potes du quartier après les cours ça me va bien, mais le tél qui sonne dans le vide, aaargghhhh
Bravo !! pas facile mais inévitable 😉
PS : j’adore ce « Où » accidentel !!!
Voilà bien un moment que je redoute moi aussi, et pourtant je sais qu’il faudra en passer par là pour qu’ils grandissent et moi aussi. Je sais d’expérience qu’être surprotégé rend soit peureux soit plus imprudent ensuite
pour mon 6 ans, j’attends sur le parking depuis que la dernière est née (cela va faire 1 an). Il est tout fier (moi aussi) et c’est vrai que cela m’aide aussi plutôt que de décrocher les 3 kids des sièges pour 2 mn… mais je n’en suis pas encore à l’étape « tout seul tout seul ». On habite aussi loin de la boulangerie (mais vraiment loin et avec un bon dénivelé de + de 100 m .. la montagne cela vous gagne!).
La dernière fois, je lui ai fait le coup de ne pas lui donner juste l’appoint mais un peu plus… il m’a fait le coup de revenir avec des bonbons lol
Cela leur apprend plein de choses et surtout qu’on a confiance en eux <3
De gros bisous!
J’habite à la campagne, a 5 minutes en voiture d’une petite ville, impossible de laisser mon grand aller seul acheter le pain, pourtant il a 8 ans. Même si je pouvais je ne voudrais pas, oui c’est moi que je protège et puis lui aussi, le monde (attention je vais parler comme mes parents) d’aujourd’hui n’est pas celui dans lequel j’étais enfant.
J’allais seule à l’école à tout juste 6 ans et je trouve que mes parents etaient totalement inconscients de me laisser aller seule à l’école à cet âge là.
Il y a d’autres façons de les faire grandir, leur donner de la responsabilité par exemple….bref, moi je n’y arrive pas.
Ma petite a juste 3 mois, il n’y a pas si longtemps, j’ai éprouvé de la culpabilité . Pourquoi? Parce que maintenant maman, j’ai réalisé que le monde est super méchant… et que c’est par ma faute qu’elle y était entrée . Super feeling pour la nouvelle maman ! 😉
en tout cas, elle n’a pas encore l’âge d’aller prendre le pain 🙂
très bel article
ahlalala. j’ai pleuré dis donc! ahhh il fallait que ça sorte!
Ton billet m’a fait un effet boeuf aussi… C’est compliqué de grandir, hein ?
J’arrive un peu après la guerre, mais je voudrais faire part de ma petite expérience sur le sujet…
Ma grande fille a 6 ans et demi, et est assez peureuse. Cependant, cet hiver, avec sa soeur, elle avait accompagné mon mari chez un couple d’amis qui habitent à deux cent mètres, tandis que j’étais restée à la maison. Le trajet entre nos deux maisons est très simple : 100 m de rue (pavillonnaire) , un virage à angle droit, puis encore 100 m de rue (pavillonnaire aussi) : quasiment pas de voitures (bien que nous soyons en ville), peu de passage. Quand ils sont rentrés (vers 18h30, il faisait nuit), au milieu de la première rue, ma fille ainée a demandé à mon mari si elle pouvait courir jusqu’à la maison toute seule. Mon mari (qui se débattait avec notre deuxième fille qui faisait un caprice), a dit oui, se disant que c’était bien qu’elle prenne un peu d’autonomie. Elle s’est mise à courir, a passé le virage, et a disparu à sa vue. Moins de deux minutes plus tard (il essayait de marcher vite, mais quand une petite fille de 3 ans fait un caprice ce n’est pas forcément facile), une voiture avec des jeunes s’arrête à sa hauteur :
« elle est à vous la petite fille là-bas ? Monsieur, vous devriez pas la laisser seule, c’est dangereux vous savez ! »
En fait, ils s’était arrêtés aussi à la hauteur de ma fille pour lui demander si elle était seule. Ils étaient choqués (ils avaient à peine 20 ans!) de voir une petite fille seule de nuit dans cette rue. Pourtant, il n’y avait aucun danger, mon mari ne l’avait perdue de vue que 2 minutes
C’est donc effectivement le regard de la société, et non de simples parents surprotecteurs, qui a changé. On voit un enfant de moins de 10 ans seul dans la rue, on se dit que ce n’est pas normal et que les parents sont inconscients.
Nous nous sommes beaucoup posé de questions suite à cette histoire. Avions-nous été inconscients ? Ma fille était très fière d’être rentrée seule à la maison, et je pense que cela lui a fait beaucoup de bien pour sa confiance en elle.
Bientôt, je sais qu’elle ira chercher le pain toute seule (dès qu’elle saura suffisamment reconnaître les pièces de monnaie). Il n’y a pas de route dangeureuse, à traverser, la boulangerie est à 200 m. Je sais que la première fois, je la suivrais probablement « en douce » pour vérifier que tout va bien et qu’elle est prudente… Bien sûr, je serai toujours inquiète… mais avec mon mari nous pensons que c’est important de prendre petit à petit son autonomie.