Petits accomplissements

Alors que d’habitude, je me mets en mode « pilote automatique » (ou parfois « Y’a-t-il un pilote dans l’avion ? »), l’automne a cette année enclenché chez moi un processus, une sorte de relance de la machine.

Après cette année 2016 longue et compliquée, j’avais envie ou peut-être besoin de sortir des trucs positifs pour ne pas entrer dans une spirale de spleen (notez l’allitération en « sp »).

Sans m’en rendre compte, je me suis lancée dans une foule de choses qui, je le savais, allaient me faire du bien d’une manière ou d’une autre.

ça a commencé avec la gym en septembre. Reprendre la gym aux agrès après 20 ans d’arrêt, c’était un sacré challenge. J’ai vraiment souffert lors du premier mois. Je rentrais chez moi misérable avec mal partout mais j’y retournais la semaine suivante en me disant que j’étais quand même un peu maso. Et puis c’est allé de mieux en mieux. J’ai retrouvé l’énergie, les gestes, les automatismes, l’envie de me dépasser. Je me suis retrouvée en deux cours à repasser la lune au saut de cheval sans trop comprendre comment c’était arrivé. Ma coach m’a dit que j’étais capable, mes copines (20 ans de moins pour certaines) se lançaient aussi, j’avais une énergie féroce et hop, c’est passé.

Hier, j’ai passé mon évaluation. ça m’a bien fait rire quand on m’a annoncé ça mais en fait, c’est exactement le genre de choses qui me convient. Les objectifs, les échéances, ça me booste. Bref, j’ai eu mon diplôme hier. Un petit accomplissement que je n’aurais jamais imaginé il y a quelques mois.

Mon honnêteté me pousse quand même à vous dire qu’au moment où j’écris, je ne peux quasiment plus tourner la tête tellement je suis fourbue… On disait « maso », c’est ça ?Si j’ai pu progresser en gym, c’est aussi grâce à ma perte de poids. J’ai perdu 4 kg tranquillement et ça change tout. Je voulais perdre du poids pas parce que je me trouvais moche (même si avouons-le, mes bourrelets apparents n’étaient pas mon meilleur atout) mais parce que je me sentais lourde, parce que j’avais peur de me péter une cheville en sautant mon muret, parce que je sentais que ma manière de grignoter était une manière pas très constructive de me consoler, parce qu’être ballonnée 24h.24, ce n’est pas très agréable.

J’ai donc maigris progressivement (j’ai eu ma première étoile WW (j’en étais presque aussi fière que de ma première étoile de ski), et je compte bien atteindre mon objectif sans me presser et maintenir le cap sans pression. Mais je compte bien aussi manger des After Eight à Noël et trinquer au Jurançon !

Il y a aussi eu le crochet. Je vous entends ricaner derrière votre écran, vous savez ? Ce n’est pas sexy sur le papier le crochet mais ça fait un bien fou et on fabrique des merveilles ! Après mon premier bonnet, j’ai réalisé ma première pointe (en fait une pointe, c’est un châle mais on dit pointe pour ne pas faire mamie). Une belle pointe épaisse et chaude grâce au cours et au kit de Chouette Kit. Depuis, j’ai eu des commandes de partout : mes enfants (oui, même Kouign Amann), Mamyvonne… Il ne me reste qu’à acheter la laine (si vous avez des boutiques à me conseiller, je veux bien que vous me les donniez en commentaires). Voilà un accomplissement hyper concret, qui en plus, me tient chaud. Et puis il y a cette maison en pain d’épices que je rêvais de faire depuis des lustres et que j’ai enfin réalisée pour Wonderful Breizh (si vous saviez comme ce projet commun avec Céline me pousse à me dépasser…) Je pourrais aussi vous faire l’inventaire de tous les trucs récents que je considère comme des échecs mais je préfère les analyser tranquillement, comprendre pourquoi et me focaliser sur mes réussites.

Alors voilà mes petits accomplissements des derniers mois, ces petits soleils qui font briller la fin de l’année et qui adoucisse un peu les facettes si coupantes de 2016.

 

PS : Au même moment, MMM s’est arrêté de fumer pour passer à la cigarette électronique alors j’en profite pour lui dire à quel point je suis fier de lui. Oui, même si je râle parce que je n’aime pas l’odeur de framboise qu’il trimballe avec sa cigarette en plastique, il m’épate. Et après presque 16 ans d’amour, je trouve que c’est aussi un bel accomplissement à mettre sur la liste.