Mon fils aîné, mon fils aimé,
Il y a 4 ans à 2h38, tu chamboulais nos âmes, tu faisais battre nos coeurs un peu plus vite, tu nous faisais devenir parents.
Le bébé long et fin au grand yeux bleus et aux cheveux brun est devenu un petit garçon blondinet aux yeux bleus améthyste. Je n’aurais jamais imaginé avoir un enfant aussi beau. Je sais bien que la beauté est subjective et que chaque parent pense que son enfant est le plus beau mais je sais qu’en ce qui nous concerne, c’est vrai. Tu as une grâce et une légèreté qui te font te mouvoir dans la vie avec une facilité déconcertante. Trop parfois et te regarder à certains moments me donne le tournis.
Au bout de 4 ans, nous sommes déjà un vieux couple avec nos habitudes et nos travers. Nous passons le plus clair de nos journées à nous chamailler pour tout et pour rien. Tu es ma glu, tu ne me laisses pas une minute, tu as besoin de moi à chaque instant. Et même si tu n’as pas besoin de moi, tu fais en sorte que je ne t’oublie pas en faisant une bêtise ou en produisant le maximum de bruit. Je suis parfois épuisée par ton côté « Monsieur Plus ». Tu veux toujours plus. Plus d’histoires le soir, plus de pâtes dans ton assiette, plus de temps pour jouer… Quand on t’as annoncé que tu allais avoir un petit frère ou une petite soeur, tu as répondu « oh non, mais pourquoi pas deux ? » Et tu as continué en nous expliquant que tu voulais qu’on soit 10 dans la famille (gloups). Parfois j’ai l’impression que tu voudrais encore plus d’amour pourtant, on s’aime déjà « jusqu’à l’espace » comme tu me le dis souvent. Je voudrais tellement pouvoir assécher ta soif de plus et te rassurer. Un jour, peut-être.
Et puis il y a ces instants merveilleux où je te sens sûr de toi et où nous sommes tout simplement bien. Ces moments où nous sommes juste tous les deux sur le chemin de retour de l’école et où tu mets ta main dans la mienne sans que je te le demande. Cette main encore si petite et si chaude. A chaque fois, cela me fait le même effet. Pendant quelques secondes, je n’entends plus ce que tu me racontes et je me nourris de cette petite chaleur au creux de ma main.
Je sais bien qu’un jour, tu n’auras plus l’âge pour mettre ta main dans la mienne, je sais bien que cette petite chaleur ne sera qu’un souvenir pourtant, je n’aurais qu’à repenser à ces moments pour les revivre… Toute ma vie, j’avancerai ta main dans la mienne, la mienne dans la tienne. Plus forte.
Bon anniversaire, mon fils aîné, mon fils aimé.