Le palmarès du festival de Cannes vient de tomber et je commence tout juste à me remettre de mes émotions, du manque de sommeil, des kilomètres parcourus et des litres l’alcool avalés. Un cocktail détonnant de choses qui, mises bout à bout, vous donnent l’impression d’être passé sous un bus (à deux étages, le bus).
Cannes 2011 était mon 3e festival (après 2007 et 2009) et comme les autres années, j’ai vécu intensément tout ces moments que l’on ne vit que sur la Croisette (parce que perso, du champagne à 11h, c’est pas dans mes petites habitudes) et qui donnent au travail des airs de grande fiesta.
Petit condensé de vie de festivalière par votre envoyée spéciale : ma pomme.
* Ma copine N. et moi avons présenté notre film dans le Palais des Festival, 2 ans après avoir reçu un prix pour le scénario ici-même. C’était émouvant de boucler cette boucle, de réaliser qu’en y croyant quand toutes les lumières sont éteintes, qu’en s’accrochant comme un pittbull s’accroche à la jambe du facteur, on arrive à aller au bout de ses projets. Je suis fière de nous.
* Bosser au soleil, c’est un peu le rêve quand même. On sympathise beaucoup plus vite, on a l’impression de se payer des petites vacances. Mais quand on a une réunion de 11h à 12h30 en terrasse, il faut penser à se crémer. Sinon, on se retrouve rouge écrevisse pendant le reste du séjour. Quand je dis « on », je ne parle pas de moi, hein, évidemment. Pas du genre à prendre un coup de soleil jusque sur le crâne, ah non, pas du tout. MMM, passe-moi la Biafine, please.
* On peut rentrer presque partout avec un peu de culot et d’assurance, comme me l’avaient appris mes expériences cannoises précédentes. Ainsi, je me suis retrouvée plusieurs fois à des fêtes auxquelles je n’avais absolument pas été invitée mais je dois avoir un don certain pour me faufiler par la petite porte ou pour baratiner les videurs car je compte zéro refoulage pour cette édition 2011.
* J’ai vu deux films de la compétition officielle dont Melancholia de Lars Von Trier que j’ai adoré. J’en ai pris plein les yeux, j’ai voyagé pendant 2h20 et c’est ce que j’aime dans le cinéma. Kirsten Dunst mérite son prix d’interprétation et sans le burn out de son réalisateur, ce film aurait eu accès à la palme. D’ailleurs Melancholia évoque la fin du monde et je ne sais pas vous mais moi, tous ces pétages de plombs (Dior, Von Trier, DSK…), toutes ces infos angoissantes (Japon, Libye…), je trouev que ça fait très fin du monde…
* J’ai croisé du people et de la star. C’est ça la magie de Cannes, on peut y voir le top du top et le fond du panier. J’ai notamment percuté Jack Lang sur la Croisette qui m’a dit « pardon, Madame » (petit, vilaine peau mais jolie voix), emprunté le même passage piéton que la sublime Charlotte Rampling (plus classe, tu meurs), vu Afida Turner en train de se rhabiller après un bain de soleil (joli corps, jolie perruque mais bon, il manque l’étincelle d’intelligence dans son regard), aperçu Bérénice Béjo (rayonnante avec un petit ventre qui pointe) et discuté avec Elise Chassaing (charmante et drôle). Mais je crois que ce qui m’a le plus impressionnée, c’est de partager le carré VIP de la Villa des Inrocks avec Michel Gondry… Michel Gondry à 3 mètres de moi, quoi ! Un truc de dingue. Attendez, je décroche les étoiles de mes yeux et je reviens.
* Cannes, c’est des tenues ! Voilà donc comment j’étais habillée pour présenter mon film (robe Isabelle Oliver 365) et mon sac Gérard Darel (si vous ne le connaissez pas, ça veut dire que vous n’avez pas lu ce blog ces 8 derniers mois !). J’avais troqué mes ballerines Repetto de la photo pour une paire de sandales compensées noire H&M, plus classe.
* Lors de ma dernière soirée, j’ai porté cette robe (un peu trop) courte de chez www.yogoego.com mais assez fabuleuse pour cacher les restes de flamby-belly. J’ai attrapé une angine des fesses mais je me sentais plutôt à mon aise sur le moment ! Note pour moi-même : penser à enlever l’accrédiation la prochaine fois.
* Pour finir, j’ai adoré ce festival. Je m’y suis sentie très libre, très vivante et j’espère y avoir fait ce qu’il faut pour l’avenir (rendez-vous dans 2 ans ?). J’ai aimé être cette femme qui court à droite à gauche malgré ses ampoules aux pieds, cette fille pressée qui va de rendez-vous en rendez-vous sans avoir à s’inquièter pour ses enfants (qui étaient aux bons soins de Mamily) et qui retrouvait son mari au hasard des événements. Une belle parenthèse dans ma vie bien huilée de maman.
PS : ne me demandez pas à qui est l’empreinte de la photo du haut, je peux juste vous dire que mon vernis est le Big Apple Red d’OPI, posé la veille de mon départ à 23h par Mamily : « tu vas pas partir comme une souillon sans les ongles des pieds faits, quand même ? » Ben non, maman.